Comment expliquer que les académies avec des cellules syndicales de violences sexistes et sexuelles au travail notent une augmentation des appels et témoignages ? Y aurait-il une augmentation des violences dans les établissements ou alors la parole des victimes se libère-t-elle enfin? Quelle responsabilité notre organisation syndicale souhaite-t-elle assumer sur cet état de fait et qui nous concerne toutes et tous ? Si notre organisation souhaite prendre sa responsabilité, nous avons réfléchi à quelques pistes que nous vous soumettons.
Nous avons besoin, en tant que syndicalistes et enseignant.es, de nous former aux questions de violences. Qu’elles soient sexistes, sexuelles et/ou faites aux enfants. En effet, comme nous l’avons mentionné hier, le procès de Mazan et de nombreuses affaires médiatisées nous l’ont montré, les violences faites sont systémiques. Cela signifie que sans formation et questionnement nous n’en avons pas forcément conscience et que nous les reproduisons. Il est temps de sortir de ce système, que notre OS en accepte cette réalité, que nous questionnions nous aussi nos participations au continuum des violences.
Pour ce faire, chaque S3 pourrait/devrait avoir un secteur et une cellule d’écoute, s’investir dans des Secteurs Femmes et fortement encourager la formation syndicale sur ces questions.
Nous devons également rappeler sans cesse le caractère essentiel de l’éducation à la sexualité dans nos établissements. Pourtant la loi n’est toujours pas respectée, les 3 séances obligatoires ne sont que peu appliquées. Or, les enfants sont aussi victimes de violence et l’école est parfois le seul endroit ou iels peuvent savoir ce que signifie le consentement tant pour eux-elles mêmes que sur leur relation à autrui. C’est leur donner des outils pour ne pas subir et pour s’émanciper. Le SNES-FSU doit réclamer les moyens pour mette en place ces séances.
En plus de donner ces outils aux enfants, nous avons également besoin d’être formées sur les violences faites aux enfants – rappelons nous qu’un enfant sur dix est victime de violence.
Les outils que nous avons proposés sont un début pour faire vivre ces questions tout au long de l’année et pas uniquement autour des dates institutionnalisées.
Dans le cadre de cette intervention, nous proposons une insertion dans le texte action après « faire reconnaître le viol comme un crime. »
« Le procès de Mazan doit nous interpeler, il est la preuve des violences systémiques conséquences du patriarcat et de la culture du viol. Nous devons, en tant que syndicat féministe de transformation sociale, lutter contre ces violences dans la société, dans notre profession et dans notre organisation syndicale. »
Nous souhaitons également faire apparaître la date de la grève féministe du 8 mars à la fin de ce paragraphe puisque sont cités le 28 septembre et le 25 novembre, dans l’idée de rendre ces trois dates essentielles dans nos luttes.
Nous nous devons également de soutenir la grève du 19 septembre, appelée par le snpes-pjj.