Chèr.e.s Camarades,
En tant qu’élue à la CAN, mais aussi en tant que militante du S2 Gironde, je vais me faire la porte-parole des militant·e·s EE et ST de cette section départementale.
Il y a deux ans, presque jour pour jour, Pauline Baille, co secrétaire UA du S2 de Gironde se tenait ici devant vous pour vous dire sa colère et son sentiment d’injustice face à la décision du S4 de dissoudre le S2 Gironde et la CAA de Bordeaux. Alors même que le secrétariat national reconnaissait la valeur de son travail et de son engagement militant ainsi que celle de tout le bureau, elle dénonçait le choix qui avait été fait de tenir le S2 Gironde comme responsable de l’ensemble des dysfonctionnements du S3 de Bordeaux.
En deux ans, en Gironde, il a fallu organiser deux élections internes et une élection fédérale, élections qui ont à chaque fois confirmé la confiance que les syndiqué.es accordaient à la liste menée par des ancien.nes camarades UA exclu·es et devenu·es sans tendance et des camarades EE. Il a fallu aussi faire fonctionner le S2 d’un des plus grands départements de France sans décharge pendant un an. Les militant.es ont relevé ce défi sur leur temps libre et si vous observez le taux de syndicalisation en Gironde, la participation aux différents mouvements et les actions dans les établissements, ils et elles n’ont pas démérité.
Or, deux ans après, nous venons à nouveau dénoncer devant vous l’immense gâchis que le SNES a organisé et laissé faire dans ses rangs en maltraitant et poussant vers la sortie celles et ceux qui au quotidien le font vivre dans les établissements, dans les instances et dans la rue. En effet, les deux co-secrétaires départementales actuelles Carla Chaumeil et Charlotte Laizet, l’ancien co-secrétaire Cyrille Orlovski, membre de l’actuel bureau départemental et Emmeline Rogier, responsable de catégorie des PsyEN pour la section académique ont décidé de quitter leurs fonctions, ne pouvant plus travailler et militer au sein d’une structure dysfonctionnelle où règne la défiance et une manie du contrôle qui dénie le droit de s’exprimer, d’agir et de faire vivre le pluralisme. Ces départs viennent allonger la liste entamée il y a deux ans et enrichie chaque année par l’arrêt d’activité militante en dehors de leur établissement de camarades compétents et dévoués : Pauline, Arnaud, Pierre, Nathalie, Fabienne, Patrick …
Trois S2 en trois ans ! Des camarades EE et ST exUA, rincé·es, épuisé·es, humilié·es. On est en droit de s’interroger sur la gestion du problème depuis deux ans qui n’a rien résolu, bien au contraire.