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Tous dans la rue le 19 mars !
Un fonctionnaire sur deux partant à la retraite non remplacé : le gouvernement continue de supprimer des postes dans tous les secteurs publics, en nous expliquant que c’est pour défendre le service public, et qu’on peut faire mieux avec moins ! Pourtant, les usager-e-s comme les salarié-e-s des services publics voient tous les jours les conséquences de cette politique : les conditions de travail sont de plus en plus difficiles, et le service se dégrade également.
Le gouvernement renforce ces difficultés en mettant en place une politique de « gestion des ressources humaines » digne de France Télécom, qui culpabilise les salarié-e-s, les rend responsables de leurs échercs et permet maintenant de les licencier, avec la loi de mobilité dans la fonction publique.
Mais dans les services publics, la résistance s’organise : le secteur de la justice a connu une mobilisation sans précédent après les déclarations humiliantes de Sarkozy. Vendredi 11 mars, les personnels des crèches et haltes-garderies étaient en grève pour protester contre une réforme qui consite à ouvrir des places en crèche… en augmentant le nombre d’enfants par EJE !
Dans l’éducation, les colllègues ont été massivement en grève le 10 février, et les établissements se mobilisent un peu partout contre les suppressions de postes, en multipliant les actions (blocages, actions avec les parents, refus de remplir les bulletins…). Toutes ces actions doivent converger, car nous sommes tous conscients que ce n’est pas secteur par secteur, établissement par établissement que nous pourrons obtenir les moyens à hauteur des besoins.
La prochaine étape de cette mobilisation, ce sont les manifestations académiques du 19 mars à l’appel du collectif « un pays, une école, notre avenir », qui regroupe 25 organisations. Tous ensemble, parents, enseignants, montrons notre détermination à défendre un service public de qualité. Saisissons nous de cette action unitaire, qui pourra permettre d’ouvrir d’autres perspectives de mobilisation.
Collèges : la misère et la colère
Depuis des années, les collèges reçoivent des DHG de misère, et les établissements doivent opérer des choix qui n’en sont pas, puisqu’ils sont réduits à sacrifier des enseignements pour espérer en sauver d’autres… Cette année, une nouvelle fois, les suppressions horaires sont énormes, elles amputent considérablement les établissements, quel que soit leur profil (ZEP, RAR ou non) de moyens indispensables au fonctionnement, ne leur permettant même pas d’assurer les enseignements obligatoires ; ici, tel Principal décide de supprimer l’allemand LV2, là, il décide de regrouper les petits effectifs en une seule classe (LV1 et LV2), au mépris de la pertinence pédagogique ! Ailleurs, tel autre « sort » le latin et la chorale de la DHG, et propose de les effectuer en HSE ! Partout, les effectifs grimpent et explosent : 28, 29 élèves par classe, y compris en ZEP ! Plus de groupes, plus de dédoublements, plus aucune souplesse dans l’horaire pour espérer dégager du temps pour les élèves en difficulté… A Descartes, le poste TSL (trouble spécifique du langage) est supprimé, alors qu’il a fait la preuve de son efficacité auprès d’enfants dyslexiques, notamment, depuis des années…
Cette année, encore, les DHG suppriment des heures et des postes ; pourtant, pour la première fois depuis longtemps, le nombre d’élèves est en hausse ! Plus d’élèves, et moins de profs ! C’est un scandale ! Et c’est ce qui provoque la colère des profs et des parents d’élèves !
En effet, l’impact de cette saignée est dramatique pour les élèves, il l’est tout autant pour les personnels qui voient leurs conditions de travail se dégrader considérablement : HSA imposées ; postes à cheval sur deux, voire trois établissements ; missions dévoyées…
Les collègues ont exprimé leur colère le 10 février, ils étaient très nombreux en grève ce jour-là (des taux records dans certains collèges de l’académie, sur l’agglo du Havre, au moins 5 établissements à plus de 70% de grévistes, 2 à 100%) ; les parents, quant à eux, ont réagi en organisant des blocages d’établissements (Descartes, Moulin), des opérations « écoles mortes » (Lagrange, Belle Etoile, R. Rolland, Dufy…), des blocages de bulletins du 2nd trimestre (G. Brassens) la semaine qui a précédé les vacances.
Réunis en AG au Havre dès la rentrée, les collègues ont témoigné de la détermination des personnels et des parents à poursuivre la lutte ; partout, des actions sont prévues, des audiences à l’IA ou au rectorat programmées… L’AG a affirmé la nécessité de centraliser les actions de colère des uns et des autres, et une nouvelle journée « écoles mortes » est envisagée dans un très bref délai.
Pour l’instant, parents et enseignants se mobilisent pour monter manifester à Rouen le 19 mars :
[*pour un autre budget, pour une autre politique éducative ! Pour sauver le service public d’éducation !*]
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