Nouvelle vague, nouvelle année, nouvelles résolutions et pourtant cette année 2022 a un goût de déjà vu. Jauges en intérieur et en extérieur, masques itou, passe vaccinal pour cacher cette obligation vaccinale qui n’ose pas se dire. Croissance exponentielle des contaminations en France et partout dans le monde, avec un nombre de décès conséquent. Et toujours aucune levée des brevets pour une vaccination internationaliste qui est pourtant une nécessité si vraiment on ne veut pas subir une suite discontinue et interminable de vagues. Cette pandémie ne pourra être « vaincue » que par une réponse mondiale faisant fi des intérêts financiers et de l’égoïsme des pays les plus riches.
Le monde d’après ressemble furieusement au monde d’avant mais en pire : la Macronie creuse inlassablement le fossé entre les plus riches et les plus pauvres. Toujours pas de ruissellement en vue mais par contre un CAC4O en pleine forme, des dividendes sonnants et trébuchants… La campagne présidentielle bat son plein et, dans les médias dominants, se polarise à droite toute ; quant à la gauche, elle est inaudible et nos préoccupations sociales, écologiques sont absentes des débats. C’est donc à nous, mouvements sociaux, syndicats, de prendre nos responsabilités et de porter nos revendications dans la rue, sur nos lieux de travail. La journée interprofessionnelle et intersyndicale du 27 janvier est une occasion à ne pas rater. En cette période d’inflation, de stagnation des salaires, nos revendications pour une augmentation salariale, des pensions et pour une amélioration des conditions de travail sont légitimes. Les victoires récentes dans certaines entreprises les renforcent et disent que c’est possible de les obtenir.
À cette journée, il convient d’ajouter les mobilisations sectorielles. L’Éducation nationale ne peut rester les bras croisés au regard des dernières décisions de Blanquer : statut de direction à l’école, expérimentation marseillaise, moyens insuffisants pour la rentrée 2022… Il y a largement de quoi faire entendre cette vague de mécontentements et de la transformer en mobilisations unitaires pour emporter Blanquer et sa politique de démantèlement du service public d’éducation dans les abysses.
En appelant au 27 janvier, la FSU n’est pas inactive et la période de congrès départementaux et national – s’ils peuvent se tenir – est aussi l’occasion de porter dans les débats nos revendications de transformation sociale.