Dans ce monde ouvert, sans règles – une seule règle : pas de règles ! – ni démocratie – « Si le marché est le moyen le plus efficace pour réguler la vie sociale, l’idée de décider, d’un commun accord de tous les citoyens, sous quelles lois nous voulons vivre devient absurde.» pour Denis Collin – où la concurrence du tous contre tous est l’idéal, comment ne pas comprendre qu’il faut être « attractif ». Pour les capitaux, pour les cerveaux, pour les entreprises, pour les immigrés (choisis !)… foin des solidarités, des égalités territoriales et humaines, des péréquations… soyons modernes, soyons les meilleurs !
Il est atterrant de lire tous les considérants des adeptes de cette compétition. Le Monde du 30 mai 2008 écrit après la décision de confier des milliards à quelques pôle universitaires « compétitifs » : « Cette ambition sélective rompt avec une vision égalitariste de l’université et va alimenter les craintes d’un système à « plusieurs vitesses » ? Sans aucun doute. Mais c’est déjà la réalité. Autant l’assumer et l’organiser. » C’est un choix en effet !
Ce n’est pas le notre. Mais on voit à l’aune de cet exemple que tout se tient et que si nous voulons combattre et proposer une alternative, alors il nous faut nous placer sur tous ces terrains, sans exception. Constatons, que partout, la question de la démocratie est sans doute le nerf de notre guerre.