Les courants de pensée structurés sont partie intégrante du fonctionnement de la FSU et du SNEP. Ils permettent l’expression d’orientations différentes tant sur la caractérisation et l’analyse des politiques mises en œuvre que sur la stratégie syndicale à développer pour les contrer, nourrissant les débats indispensables à une vie interne démocratique et riche. [** Pour une véritable alternative sociale… *]
Dans toutes les instances dans lesquelles siègent les militantEs de l’ÉÉ, ils-elles défendent un syndicalisme de lutte, un syndicalisme visant à établir le rapport de force nécessaire à l’émergence d’une alternative sociale…parce qu’il s’agit bien de cela :
En Europe, droite ou gauche de gouvernement ont profondément dégradé les conditions de vie des salariés en activité ou privés d’emploi, des jeunes, des retraités et particulièrement des femmes. En France, conséquence de ce que les capitalistes appellent la crise, qu’ils ont eux-mêmes créée et qu’ils entretiennent, le chômage et la précarité ne cessent de croitre, le pouvoir d’achat des salariéEs et des retraitéEs régresse, les acquis sociaux sont attaqués.
[** Il y a urgence à continuer à construire et promouvoir une véritable alternative à la politique du gouvernement Hollande/Ayrault qui s’inscrit dans la continuité de celle de la droite.*] [**…créer un rapport de force…*]
Transformer la société pour en faire une société plus juste et solidaire ne peut se faire sans un rapport de force favorable à la prise en compte de nos revendications. Les concertations en tout genre mises en place par le gouvernement, si elles rompent avec le déni de démocratie de la période Sarkozy, se traduisent par des propositions gouvernementales dont les fondements restent d’orientations libérales.
En s’inscrivant dans la droite ligne des réformes de 1993, 2003 et 2010, la nouvelle réforme des retraites en est un parfait exemple, tout comme la loi dite de refondation de l’Ecole qui, en conservant la référence au socle commun et à son outil d’évaluation, le LPC, que nous avons combattus, ne remet aucunement en cause la vision libérale de l’éducation des gouvernements précédents.
[** Notre syndicalisme ne peut se satisfaire d’un simple changement de ton. *] Nos revendications pour l’EPS, le sport scolaire ou l’accès aux pratiques physiques pour touTES, ne pourront pas être satisfaites dans le cadre de la Modernisation de l’Action Publique (MAP) qui a remplacé la RGPP mais poursuit le même objectif de restriction des moyens ni dans celui des 15 milliards d’économies annoncés pour le budget 2014 qui vont continuer de dégrader protection sociale et services publics. [** Loin d’abandonner les revendications spécifiques à nos métiers, nous défendons l’idée que c’est parce que le mouvement social aura pu imposer une alternative aux orientations libérales menées que nous reconquerrons des services publics de qualité et parmi eux des services publics Jeunesse et Sports et Education Nationale émancipateurs dans lesquels nous aurons toute notre place.*] [**…permettre aux luttes d’être enfin victorieuses.*] L’orientation que défend l’ÉÉ au SNEP est celle d’un syndicalisme critique du libéralisme et lucide sur les dérives sociales-libérales…Un syndicalisme courageux qui porte ses mandats avec détermination soutenu par les mobilisations qu’il aura encouragées et organisées quel que soit le pouvoir en place.
Un syndicalisme qui :
- participe sans ostracisme aux collectifs unitaires de mobilisation, aux campagnes d’éducation populaire, aux AG de grévistes pour porter les alternatives crédibles aux choix imposés par les pouvoirs en place,
- aide ses adhérentEs à comprendre que le contexte général et ses conséquences sur le métier résultent de choix idéologiques qui ne sont pas inéluctables,
- ce faisant, lutte contre la résignation, redonne l’espoir d’un autre monde possible, favorise les mobilisations les plus larges…
[** pour permettre au mouvement social d’être enfin entendu. *] MilitantEs de l’ÉÉ, c’est tout cela que nous défendons quand nous travaillons à l’élaboration des mandats du SNEP sur son propre champ (EPS, UNSS, sport…) et quand nous travaillons à ce que le SNEP participe à la construction de mandats FSU combatifs. Sur la question du sport, notre volonté que le SNEP se démarque de l’internationale des professionnels du sport, des affairistes et des politiques aux intérêts convergents, participe de cette même détermination à ne pas accepter l’inacceptable : promotion de l’idéologie marchande, catastrophes environnementales, allégeances aux Etats autoritaires comme les jeux d’hiver de Sotchi, la coupe du monde de foot au Qatar et bientôt les jeux d’été «irradiants» du Japon en sont de scandaleux exemples. [(Vous partagez ces orientations ? Venez étoffer la liste que nous souhaitons constituer pour le prochain congrès. Contactez nous au 06 48 68 13 82 ou à valerie.soumaille@wanadoo.fr )] Les représentantEs de l’École Émancipée
du Bureau National du SNEP-FSU