Châtel vient d’annoncer des mesures salariales pour les débuts de carrière et une augmentation de l’indemnité de direction. Ces annonces s’inscrivent dans le renforcement de l’individualisation des rémunérations et fragilisent les solidarités en écartant la très grande majorité des personnels. Elles constituent, par ailleurs, un contrefeu à la mobilisation syndicale et l’appel à la grève le 15 décembre contre les nouvelles modalités d’évaluation et d’avancement des personnels. Elles prendront effet en février 2012, à la veille des élections présidentielles.
Seuls les entrants au 3e échelon bénéficieront d’une augmentation significative (100 € bruts) alors qu’elle ne sera que de 24€ brut par mois pour ceux qui sont au 5e. Le salaire d’entrée dans le métier atteindra tout juste 1600 € nets. Seules sont concernées les 7 premières années de la carrière et essentiellement les 3 premières. Cette augmentation des débuts de carrière, même cumulée avec celle intervenue lors de la « mastérisation », ne compense pas la perte de l’année rémunérée de PE2.
L’augmentation mensuelle de l’indemnité de direction quant à elle s’élèvera à 8,40€ pour les écoles de 1 à 4 classes, 16,60€ de 5 à 9 classes et 25€ pour les écoles de 10 classes et plus.
Ces annonces interviennent dans un contexte d’austérité salariale (perte de pouvoir d’achat de – 10% depuis 2000) où les salaires de l’ensemble des fonctionnaires sont attaqués par le gel de la valeur du point d’indice, l’augmentation du taux pour pension et l’introduction d’un (voire deux) jours de carence.