Lutter concrètement contre les pressions hiérarchiques, pour reprendre la main sur le métier !

Nous sommes intervenu-es en commission pour renforcer le paragraphe 1.04 devenu 2.2 qui citait, sans plus, les pressions hiérarchiques et la liberté pédagogique.

Suite à des interventions académiques, le texte a été enrichi en 2.5 sur le néomanagement et les autoévaluations, en 5.5 sur les hiérarchies intermédiaires. Mais il manque des points essentiels pour donner un sens à nos revendications.

La liberté pédagogique n’est pas simplement un paragraphe du code de l’Éducation auquel nous serions attaché-es tel à un fétiche. Face à un management qui vise à transformer les enseignant-es en simples exécutant.e.s, aux ordres de quelque apôtre des neurosciences, il faut réaffirmer que nous voulons rester concepteur.trice.s de notre métier.

Le néo-management s’appuie sur des réformes structurelles : l’autonomie des établissements qui met en concurrence les disciplines … la réforme du lycée qui détruit, entre autres, les classes et donc les équipes pédagogiques, la réforme du baccalauréat avec l’injonction au contrôle continu, la mise en place de hiérarchies intermédiaires et évidemment les rendez-vous de carrière. A chaque réforme la latitude est plus grande pour retirer tout contrôle collectif aux personnels, pour les isoler, pour les mettre au pas. Mais ce management, il est porté par des personnes , par certain.e.s Chefs d’établissement et IPR auxquels Blanquer, quand il s’acharne contre les 4 de Melle, donne le signal d’un autoritarisme toujours plus agressif qui malmène nos collègues, et dont résultent parfois des situations de véritable souffrance. Il faut donc dénoncer clairement cet autoritarisme et ceux qui le portent.

Mais dénoncer ne suffit pas. Pour mener ce combat auprès de nos collègues, le Snes doit aussi se doter d’outils pour aider les S1 à identifier les pratiques du néo-management autoritaire, à repérer des situations qui confinent parfois à du harcèlement afin de pouvoir y faire face en y apportant des réponses collectives.

C’est le sens de l’amendement que nous proposons de maintenir du fait de l’absence de ces points, à notre avis essentiels, dans le paragraphe.