- intervention de Laurence Pontzeele au CN du SNUIPP-FSU janvier 2023
Même s’il tente de montrer le contraire, le gouvernement est fébrile. La grève du 19 janvier s’annonce massive. Mais elle n’est que la première étape d’un mouvement qui va s’inscrire dans la durée. C’est pourquoi il est de notre responsabilité syndicale de sortir de ce CN avec un plan pour construire les mobilisations et les modalités d’actions.
La grève est l’élément prépondérant de la lutte car elle seule peut bloquer la machine étatique, les outils de production et paralyser l’économie. Pour la maintenir à un haut niveau il va falloir informer, déconstruire, produire des outils, aller à la rencontre des collègues pour les convaincre de la nécessité du mouvement. L’instauration de caisses de grève, qui permettraient d’aider des collègues, notamment AESH mais pas que, à s’inscrire dans un mouvement long, doit être questionnée. Les AG doivent être des moments de débats, de projections, de travail collectif. Toutefois, la grève et la manifestation ne sont pas les seules modalités. Il convient de débattre d’initiatives le week-end (rassemblements, blocages, manifestations) pour permettre d’élargir le mouvement. De même, des meetings, des rassemblements le soir, des tractages sont des modalités qui peuvent agréger des travailleuses et travailleurs qui ne se seraient pas forcément mis·es en grève.
Enfin, si l’intersyndicale doit rester maîtresse de son calendrier et préserver l’unité, rien n’empêche, pour massifier la mobilisation, de réfléchir à des initiatives communes avec des partis politiques, des associations, d’autres mouvements comme celui des Gilets Jaunes. La FSU doit continuer à travailler à des actions communes avec les associations, notamment au sein de l’Alliance écologique et sociale.
La victoire du camp social est possible. A nous, à l’issue de ce CN, de mettre en route une FSU-SNUipp et une FSU à l’offensive, prêtes à mener une lutte inscrite dans la durée et entraînant massivement les personnels de l’Education nationale.