Arnaud Malaisé –
Après une journée de CDFN, nous cernons plutôt bien les urgences à résoudre. Des urgences nombreuses, sociales, climatiques et démocratiques et imbriquées les unes dans les autres
Nous cernons bien également notre tâche immédiate : réussir la grève du 29 pour poser nos exigences de premières réponses à l’urgence salariale.
Ensuite, dès le 30 septembre, il s’agira pour notre syndicalisme de garder la main sur la bagarre pour les salaires, pour que le 29 ne soit pas une grève sans lendemains, et de prendre la main sur d’autres champs.
Durant la période budgétaire, il s’agira de mener campagne et de mobiliser pour les services publics avec notre responsabilité particulière dans le champ de l’éducation entre la réforme de la voie professionnelle et le développement de la contractualisation des personnels comme des écoles et établissements.
Pour mettre en échec le projet de recul social envisagé sur les retraites, malgré son calendrier incertain mais déjà médiatiquement à l’ordre du jour, nous pouvons reprendre la main et proposer sans attendre une initiative centrale le plus tôt possible. Une initiative qui pourrait prendre la forme de meetings au pluriel, intersyndicaux, sur tout le territoire pour démontrer à la fois l’inutilité, la nocivité et les desseins du gouvernement avec ce projet. Ce qui revient à démultiplier le format d’hier après-midi avec Mickaël Zemmour, mais sans forcément qu’il soit de tous les meetings non plus…
Enfin la nécessité d’une profonde bifurcation écologique, couplée aux urgences sociales et démocratiques, comme la menace de l’extrême-droite, nous oblige à construire une très large convergence dépassant le cadre du seul syndicalisme et même le seul cadre du mouvement social.
La situation nous impose donc, à nous comme au mouvement social, de revisiter notre rapport au politique sans rien enlever à notre indépendance. C’est ce qui commence à se passer au sein de la coordination inédite entre organisations syndicales, associations et forces politiques.
La première initiative discutée, celle du 16 octobre, pourtant plus que bienvenue, n’a pu se concrétiser avec tout le monde.
Mais si l’affranchissement par une des composantes du cadre commun posé ensemble est regrettable, et quelque peu désolant aussi, est-ce suffisant pour décliner une initiative dont nous partageons l’objectif ? Comme la Cgt et Solidaires ont répondu oui, nous ne sommes pas obligés de répondre à cette question…
Une fois le 16 octobre ainsi posé comme une mobilisation à l’initiative de forces politiques, il nous faut néanmoins envisager quel soutien possible y apporter avec CGT et Solidaires, ce que pose le texte action, mais aussi plus largement les associations, notamment celles de la galaxie écolo.
Enfin, la formulation retenue dans le texte action évoquant la légitimité et l’utilité de cette marche indique bien que la FSU en partage les objectifs.
A nous de poursuivre et d’élargir cette coordination inédite pour co-construire ensemble un processus de mobilisation très large et convergent en l’articulant avec nos luttes syndicales sur les salaires, les services publics et face à la réforme des retraites qui s’annonce.
Pas simple mais indispensable.