Édito – Trump l’a rêvé, la Cour suprême étasusienne l’a fait.


En ne reconnaissant plus le droit à l’avortement sur l’ensemble du territoire, la Cour suprême étasunienne fait reculer les droits des femmes de cinquante ans. Déjà, 7 états comme le Missouri ont suivi cette décision et interdit totalement l’avortement, mettant la vie de femmes en danger, tout particulièrement celle les femmes des classes sociales défavorisées. Si cette mesure n’est pas une surprise au regard de la composition conservatrice et masculine de la cour suprême, elle peut donner des idées à d’autres gouvernements, politiques obstinés à s’attaquer aux droits des femmes en général à celui-ci en particulier. Les états européens conservateurs comme la Hongrie, la Pologne restreignent les droits des femmes. En France, e délai de recours à l’avortement a certes été prolongé de deux semaines, mais au prix d’une bataille de deux années et il faut noter les difficultés et inégalités d’accès à l’IVG sur le territoire. Au cours des dix dernières années, plus de 130 centres pratiquant l’IVG ont fermé.

Il y a donc urgence à se mobiliser pour le maintien, la reconquête du droit à l’avortement partout dans le monde. Des pays l’ont bien compris : Irlande, Argentine, Allemagne et renforcent ce droit essentiel pour les femmes, leur liberté à disposer de leurs corps comme elles l’entendent. Il y a donc urgence à participer à tous les rassemblements organisés par les collectifs, les associations. Le 2 juillet, des manifestations auront lieu partout en France, notre responsabilité est d’y être, de revendiquer et de défendre ce droit essentiel pour les femmes. La FSU appelle déjà à participer à ces mobilisations.

En France, la question d’inscrire le droit à l’avortement dans la constitution se pose réellement car entre la manif pour tou.tes, 89 député·es RN à l’assemblée et des LR réactionnaires, ce droit peut à tout moment être remis en cause. Nous verrons où se situent le gouvernement d’E Borne et sa majorité relative à l’assemblée sur ce sujet. Nous attendons un geste fort qui vise à préserver les femmes dans leurs droits et, pourquoi pas, faire en sorte que leurs situations sociale, professionnelle soient même améliorées par des salaires augmentés, des horaires qui prennent en compte leur condition familiale…

L’Ecole Émancipée continue et continuera de porter ces questions féministes. C’est un enjeu des semaines à venir et il s’inscrit pleinement dans cette période d’opposition au néolibéralisme, aux régressions sociales et aux mobilisations à venir tant sur les salaires, les Services Publics, que les retraites…