Entre deux appels téléphoniques à Poutine, un communiqué de presse pour dire qu’il gère la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine , E. Macron vient donc de présenter son programme pour les cinq ans s’il restait à l’Elysée. Le « ni de gauche ni de droite » de 2017, vite remplacé par le « ni de gauche ni de gauche » de 2018, puis par le « de droite » de 2019 est supplanté par le « de droite et de droite et de droite » pour 2022. La litanie des régressions, des mesures siphonnées au programme de LR, des cadeaux au patronat est on ne peut plus explicite. Pour les travailleur·euses, c’est la retraite à 65 ans et la fin des régimes spéciaux. Pour les fonctionnaires, c’est la fin du statut et l’augmentation de salaire au mérite avec des missions toujours plus nombreuses. Pour les précaires, c’est un RSA avec une obligation de travailler de 15 à 20 heures, ce qui ne peut que réjouir le patronat car cette main d’œuvre gratuite ajoutée au baisse d’impôts sur la production et sur la valeur ajoutée vont leur permettre d’augmenter les dividendes, de satisfaire les actionnaires et de dire que Macron est un bon président.
Ce programme antisocial, hostile aux travailleur·euses, aux fonctions publiques, à la solidarité doit être combattu dans les urnes pendant la période électorale à venir d’avril à juin. Pas une voix ne doit se porter à Macron, candidat ultralibéral dont l’obsession est la destruction de nos conquis sociaux. Pas une voix non plus pour l’extrême droite et ces candidat·es aux programmes nauséabonds, réactionnaires.
Mais la rue ne peut rester muette et attentiste. Si la mobilisation légitime du 17 mars sur les salaires n’a pas répondu à toutes nos attentes en termes de nombre, nous devons réussir les prochaines : le 24 mars avec les retraité·es, le 25 mars avec les jeunesses pour la marche « Youth for Climate » et le 5 avril avec les AESH. Le quinquennat Macron est un échec tant sur les questions de solidarité, de lutte contre la précarité que sur les questions écologiques et climatiques. Ces initiatives doivent caractériser encore plus ces échecs et être des éléments de construction d’une alternative politique. Le syndicalisme de transformation sociale a toute sa place dans cette construction, à nous d’y participer activement.