Manon Péroz
Il ne semble plus judicieux de proposer dans les textes un zoom droits des femmes : ces questions doivent être présentes tout au long de nos textes, comme toutes celles, d’ailleurs, qui ont un lien avec l’oppression et les discriminations.
La FSU appelle à la grève internationale féministe du 8 mars. Mais il y a encore beaucoup à faire, appeler et y être ne suffit pas. Des SD aux SN, nous devons nous emparer de cet appel. Dans nos métiers, dans nos syndicats, nous n’avons pas encore éradiqué le patriarcat.
La question des droits des femmes concerne toutes nos luttes syndicales, les métiers féminisés sont les plus dévalorisés, les femmes sont les plus souvent précaires, elles sont moins payées, elles subissent plus de violence. Pour le 8 mars, les revendications sont nombreuses et nécessaires, dont celle par exemple des salaires. Une revendication que nous rappelons régulièrement, pour laquelle nous étions en grève encore très récemment. Nous, lorsque nous faisons cette revendication, soulignons-nous, à chaque fois, que les salaires des femmes sont toujours plus bas ? Les amendements aux textes montrent que cette question est prise en compte, il est nécessaire que cela continue et que cela soit toujours fait dans notre quotidien. Le combat féministe ne se mène pas que deux fois par an, le 25 novembre et le 8 mars, nos droits sont un combat quotidien. Dans toutes nos mobilisations et toutes revendications, le féminisme doit être présent.
Dans le contexte actuel, extrêmement réactionnaire, la lutte féministe a sa place. Le féminisme est un moyen de lutte contre l’extrême droite. Nos luttes traversent toutes les classes, tous les secteurs, combattent l’oppression. Ainsi, rappelons-nous à quel point cette lutte est émancipatrice et égalitaire, que nous en avons besoin pour gagner, que nous fermons parfois trop facilement les yeux sur la réalité de la situation, parce qu’il est facile de vouloir l’égalité, plus difficile parfois de changer nos façons de parler et nos comportements.
Le féminisme c’est une convergence des luttes, il permet d’envisager un monde meilleur, pour toutes et tous.