Samedi 23 novembre, 150 000 personnes dans toute la France, dont 100 000 à Paris, ont manifesté pour dire STOP aux violences faites aux femmes. Cet immense succès marque une prise de conscience large par la société des violences subies par les femmes.
La FSU s’est investie dans cette marche à travers un appel national, mais aussi à travers l’investissement de ses militantes dans les dizaines de collectifs locaux qui ont assuré la force de cette manifestation.
Le nombre de personnes et le caractère dynamique et combattif de cette manif représente un vrai point d’appui pour les futures mobilisations féministes , que ce soit contre les violences, pour le droit à disposer de son corps, mais aussi contre toutes les inégalités subies par les femmes, en particulier au travail.
Pour porter ces revendications au-delà des mobilisations traditionnelles du 25 novembre et du 8 mars, ce que nous devons viser, c’est la construction d’une grève féministe le 8 mars.
- Une grève féministe, c’est cesser le travail dans le cadre professionnel ou sur les lieux d’études. Une grève féministe, c’est aussi cesser de consommer.
- Une grève féministe,c’est aussi cesser le travail domestique, encore majoritairement assumé par les femmes.
- Un grève féministe, c’est un moyen de rendre visible ce que représentent les femmes dans le fonctionnement général de la société.
C’est ce qui a été réussi en Espagne, avec 6 millions de grévistes et 500 000 manifestants et manifestantes, mais aussi en Suisse, en Belgique, en Grèce, en Argentine…
En France,il est possible de s’appuyer sur les expériences menées par exemple à Toulouse depuis plusieurs années, sur un travail intersyndical qui fonctionne bien et sur le collectif « On arrête toutes ! » auquel la FSU participe.
Ce travail doit être poursuivi et amplifié, et irriguer toute la fédération, à travers ses syndicats nationaux, ses sections départementales, l’ensemble de ses militants et militantes, pour construire réellement cette grève féministe dès le 8 mars prochain.