Je m’exprime au nom du SNUipp-FSU pour apporter notre soutien au texte présenté par les rapporteurs concernant l’avenir du syndicalisme.
Nous traversons une période de doute quant à notre capacité à peser sur une situation générale très préoccupante et lourde d’enjeux.
Les attaques contre les salariés sont dures et se renforcent. Le mouvement syndical est en vraie difficulté pour les contrer. La situation politique est délétère avec un PS aux affaires qui mène une politique de droite et une extrême-droite à l’affût du pouvoir.
Notre syndicalisme est à la peine avec une absence de victoire depuis des années, des résultats aux élections professionnelles peu réjouissants et une syndicalisation qui stagne.
Dans un tel contexte les tentations pourraient être grandes de se recroqueviller sur soi, mais nous savons que le statu quo conduirait à une impasse et ce, y compris, dans les secteurs où nous avons construit un syndicalisme majoritaire.
C’est pour cela que nous portons l’objectif de l’unification syndicale parce que c’est un gage d’efficacité dans les luttes pour les salariés à même de leur redonner confiance.
C’est dans ce cadre que nous voulons construire un nouvel outil syndical conçu comme une étape vers l’unification et rassemblant le syndicalisme de transformation sociale.
Mais force est de constater que notre projet de construction n’avance pas vraiment pour toute une série de raisons explicitées dans le texte présenté par les rapporteurs.
Très clairement, la question qui nous est posée aujourd’hui est de ne pas nous retrouver dans trois ans en actant à nouveau cette espèce d’impuissance à faire bouger les lignes.
Alors, c’est vrai, que pour construire du commun, il faut être plusieurs, mais on a entendu dans le débat général, en début de congrès, de l’ouverture, tant à la CGT qu’à Solidaires, ce qui montre que chez eux aussi les choses avancent.
Pour autant ne nous cachons pas que la FSU a une responsabilité particulière dans cette construction au regard de la réflexion que nous menons depuis des années sur cette question et des mandats que nous avons décidés ensemble.
C’est pour cela que le rôle de notre fédération – et de ses militant-es – est essentiel et que nous devons être très volontaristes dans cette démarche. Il nous faut accentuer résolument notre travail avec CGT et Solidaires sans mettre, bien évidemment, de limites sur les forces qui pourraient participer à cette construction.
Et être volontariste, c’est entrer aujourd’hui dans le dur de la mise en œuvre, dans la construction effective, et ce, à tous les échelons de la vie syndicale.