Catherine Le Gall (SD 72) sur PPCR

Je voudrai revenir sur PPCR : il y a trois étapes dans cette affaire.

La première c’est septembre et la décision difficile à prendre de la FSU. Le Oui arraché de justesse, après des débats riches au sein de notre fédération et assorti d’un texte, ne l’oublions pas, voté lui, à 93 et quelques %.

Je faisais personnellement partie du camp des indécis à la fois dans mon CDFD et dans le CDFN, entendant bien les remarques du SNUTER et du SNUTEFI entre autre, qui disaient qu’il ne pouvait être question de priver les agents et notamment ceux des Cat C des quelques avancées aussi minimes et aléatoires soient elles du fait de leur étalement. J’entendais bien aussi les camarades qui disaient qu’il ne fallait pas donner de gage à ce gouvernement, que la liste des points négatifs devait nous amener à ne pas s’engager sur la signature. Il n’y avait pas de bonne solution dans cette affaire et je ne renie en rien la décision qu’a pris la FSU. Il ne sert à rien de continuer à se déchirer là-dessus.

La deuxième étape c’est le déni de démocratie avec la décision du gouvernement de passer en force sans accord majoritaire. La FSU l’a dénoncé, a refusé de se plier à une cérémonie de signatures qui nous aurait placé-es dans le mauvais camp et c’est heureux.

La troisième étape, elle est devant nous. Car les dangers sont devenus réalité : dans la territoriale, sans la reconstruction des grilles envisagée c’est le passage au même rythme (et donc évidemment « à l’ancienneté ») qui va s’appliquer.

Cette troisième étape c’est donc celle de la bataille contre les mesures régressives de « feu PPCR ».

C’est ce que la section de la Sarthe a porté dans l’intersyndicale pour préparer le 26, auprès de la CGT et de FO qui ont attaqué bille en tête sur le refrain « on va pas s’entendre sur PPCR puisque vous avez signé »… En nous appuyant sur le texte plébiscité dans notre CDFN de septembre, nous avons repris la main en rappelant que ces divergences étaient derrière nous car la FSU s’était engagée sur la base de ce texte pour un « oui », assorti de nombreuses réserves, un « oui » offensif. Nous leur avons rappelé que les combats dans l’unité la plus large étaient eux, devant nous.

En septembre nous décidions de nous engager sur un « oui » offensif. Puisque PPCR n’existe plus, le « oui » n’existe plus, il ne reste plus qu’a mener l’offensive sur les mesures que nous dénoncions déjà et sur celles à venir !