Intervention au titre du pluralisme des SD dans le débat général
Cher̭·es camarades,
Je pourrais parler écosyndicalisme, du lien entre travail et environnement, et de la lutte contre le projet de Méga Canal Seine Nord Europe qui heurtera notre région des Hauts-de-France (et l’onde de choc ira bien au-delà), ses paysages, ses eaux et terres, ses travailleurs et travailleuses.
Je pourrais parler des luttes à mener partout et tout le temps contre les Violences Sexistes et Sexuelles, du travail syndical mené à tous les niveaux même si beaucoup reste à faire.
Je pourrais parler des tentatives d’intimidation que notre SD a subi en CDEN comme d’autres l’ont subi ailleurs ou à d’autres niveaux contre la liberté d’expressions syndicale dans les instances et dans l’espace public.
Ces combats sont justes. Nous rejoignons l’intervention de la SD91 au sujet des migranṱ̭·es et MNA. Ces combats sont justes et nécessaires. Beaucoup d’autres nous unissent et doivent continuer à nous nous unir toutes et tous.
Il y en a un qui nous tient à cœur, c’est celui de la lutte contre la précarité. La précarité, à l’Éducation Nationale, le ministère lui a trouvé un synonyme : AESH.
C’est donc un appel que nous lançons puisqu’hier, se tenait dans les locaux de la FSU Oise à Beauvais, la commission départementale fédérale qui réunissait 15 camarades, 15 femmes, 15 AESH. Beaucoup de sujets y ont été évoqués, de discussions engagées, de réflexions menées :
1- Les années passent, se ressemblent et se dégradent aussi. En 2026, avec la réforme de la PSC, les AESH vont payer plus cher que les autres : 1/8ème à 1/10ème en moins sur leur salaire. Cela doit être dénoncé et nos mandats, notre opposition à cette réforme rappelés.
2– Comment agir ? Les années passent et se ressemblent. Il y a beaucoup de souffrances pour les AESH et rien ne sera soulagé avec les PAS. La perspective de ce passage inquiète grandement, alors que les moyens sont de plus en plus réduits pour des cas de plus en plus lourds.
3– Comment agir alors ? D’abord en arrêtant la concurrence entre les syndicats nationaux de notre fédération. Cela nuit à la construction du rapport de force, cela nous divise et cela créé de la confusion auprès de nos collègues car les infos/actions peuvent être différentes. Sur le dossier de la rétroactivité de la prime REP/REP+, la FSU a, par exemple, raté une occasion de faire plus de… FSU. Il ne faudra pas penser aux AESH que dans la perspective des élections professionnelles.
4- Et ensuite ? On peut déjà s’appuyer et valoriser le formidable travail de l’institut de recherche et de Frédéric Grimaud dans cet ouvrage pour faire sortir de l’anonymat le métier d’AESH
5- Et après ? Sur les actions : au sein de la fédération ? En intersyndicale ? Une semaine d’action est évidemment nécessaire mais elle doit se traduire par des appels et des actions concrètes et décidées suffisamment tôt pour les construire et les réussir. Appeler à une semaine d’action juste avant les prochains congés ne nous paraît pas raisonnable, trop tardif par rapport à la fin de l’année et trop proche de la journée du 2 décembre. Il faut se projeter concrètement et réellement pour 2026.
Sur le dossier des luttes contre la précarité comme sur d’autres, nous avons besoin d’encore et de toujours plus de fédération et de coordination. Cela créera de l’émulation collective. Cela nous permettra de lutter, de résister et de conquérir des droits pour sortir les AESH et tous les agent·es qui y sont de la précarité !
