Mayotte : Solidarité avec la population
Plus d’un mois après Chido, Mayotte vit toujours au ralenti. L’Éducation nationale s’apprête à faire la rentrée administrative des profs le 20 janvier 2025, et celle des élèves le 27 janvier. Une rentrée qui s’annonce très compliquée avec plus de la moitié des établissements hors service, beaucoup d’enseignant·es n’ont plus de logement et d’autres sont sans eau, sans électricité, sans réseau téléphonique… 1 900 collègues sont parti·es en vacances et on ne sait pas trop combien reviendront. Celles et ceux resté·es sur place sont affairé·es à réparer leurs habitations. Les artisan·nes et les vendeur·ses de matériaux de construction ayant également été touché·es par Chido, la reconstruction ne peut pas avancer au rythme que l’on souhaiterait.
Dans ce contexte, une intersyndicale Éducation nationale (FSU, FO, CFDT, CGT, Unsa, Snalc, Solidaires) appelle à la grève à partir de 20 janvier pour refuser la mise en danger du personnel et des élèves, et réclamer la généralisation à tout le personnel de l’aide exceptionnelle Chido versée par le ministère de l’Éducation nationale aux seul·es collègues payé·es à l’indice inférieur ou égal à 448.
Pour l’alimentaire, on ne dépend maintenant que de l’importation. Les rayons des magasins sont la plupart du temps vides. Les pillages chez des particuliers s’accentuent.
Il vaut mieux ne pas tomber malade car les hôpitaux n’ont pas été épargnés non plus. Se faire soigner relève d’un parcours de combattant, en ville comme à l’hôpital.
Anssifoudine Port Said FSU-SNUIPP, Mayotte