Débat action – Anticiper les suites

Nous avons de nombreux points d’accord avec l’intervention introductive de Sophie, sur les perspectives, les possibilités de donner le courage à nos collègues de se mobiliser. Pour autant il nous faut décrire la réalité telle qu’elle est, et cela est assez bien fait dans le texte action : une montée des périls fascistes partout dans le monde, un arc réactionnaire visant la fin d’un néolibéralisme déjà prédateur pour lui substituer des gouvernements autoritaires va-t-en-guerre, climaticides et prédateurs des richesses produites : ces montées fascistes ne sont pas le fruit du hasard elles sont celles d’une volonté de prendre sur les salaires, la protection sociale, les services publics la part qui manque au maintien des taux de profits qui ne peut plus s’exercer par un élargissement des marchés tant les rapports de force impérialistes sont rebattus dans le monde.
Nationalement Macron et Bayrou marchent main dans la main avec l’extrême-droite, leur gouvernement tient tant que l’extrême-droite ne le censure pas.
L’extrême-droite tient donc le haut du pavé et ses nervis se sentent pousser des ailes et il est en effet essentiel comme cela a été dit d’impulser une culture interne d’auto-protection de nos cortèges.

Plan d’action décidé au congrès fédéral : nous nous efforçons dans notre texte de lui donner du corps, et il nous faut anticiper les suites du 3 avril car les collègues ayant conscience de la situation dégradée des rapports de force savent bien que des journées d’action isolées ne suffiront pas et qu’il faut leur redonner confiance dans l’action collective, cela passe par la préparation bien en amont des actions mais aussi par le maintien d’un arc politique large car nous semblons oublier que les élections législatives ont été un scrutin plaçant la gauche en bonne position, cela nous oblige à maintenir des initiatives à travers l’AES ou autre.

Collège : l’idée de CA extraordinaires renvoie la mise en place du rapport de force au local, c’est utile mais il nous faut faire pression par le haut également pour que les chefs renoncent à l’application de cette réforme, quand le texte dit que nos batailles « neutralisent en grande partie la réforme dite du « choc des savoirs » » on est loin du compte, dans encore trop d’établissement les hiérarchies locales et les IPR tiennent à leur main les équipes de maths et de lettres et poursuivent une organisation du travail pathogène occasionnant fatigue voire burn-out, dégradant les emplois du temps des élèves et des personnels, minant l’estime de soi des élèves dégradant la relation avec les familles qui ne comprennent plus les résultats de leurs enfants (8 en maths en classe entière / 14 en maths en groupe de niveau : quel est le niveau de l’enfant ? le prof principal est bien en peine de le dire au parents.