Il faut sortir du discours défaitiste sur la motivation et la détermination des collègues à lutter contre les multiples attaques qui nous paralyse trop souvent. Si nous n’y croyons pas nous-même comment convaincre les collègues ?
Face à l’ampleur des attaques, nous devons réfléchir dès maintenant à la stratégie à suivre pour contrer la destruction de l’école publique. Si nous sommes à un point de bascule, agissons en conséquence, il en va de notre responsabilité de syndicat majoritaire. Nous devons fixer un cap, élaborer une campagne forte dans la perspective d’une mobilisation longue et massive. Nous ne pouvons pas nous contenter de subir et réagir au coup par coup aux attaques, nous devons anticiper afin d’être en mesure d’aller au contact des collègues syndiqué.es et non syndiqué.es pour leur proposer un calendrier et un plan d’action. Les collègues doivent pouvoir se projeter pour s’engager dans un mouvement long et sortir des actions uniquement symboliques.
Ce plan d’action pourrait alterner les formes et les échelles de mobilisations. Les collègues ne veulent plus de grève d’une journée, c’est une évidence. Si le 5 décembre a été réussi, c’est parce que nous avions communiqué sur le fait que cette journée devait être le point de départ d’un mouvement long. Nous ne pouvons pas uniquement faire reposer la lutte contre le choc des savoirs et pour un choc des moyens sur les collègues dans les conseils d’administration ou dans les audiences DSDEN. Des temps forts nationaux doivent être proposés et des actions locales doivent permettre de créer du collectif et d’occuper l’espace médiatique à l’image du mouvement plan d’urgence pour le 93. Réfléchissons à des formes renouvelées et plus offensives de mobilisation. Surtout, donnons-nous les moyens de tenir ce cap, y compris financièrement grâce à des caisses de grève.
Comme l’a dit un de nos camarades en congrès académique à Bordeaux, nous n’avons pas d’obligation de résultats mais nous avons une obligation de moyens.