Genetet dans l’exacte lignée de ses prédécesseur·es poursuit la trajectoire de la politique éducative menée depuis 2017. Elle poursuit une communication basée sur le mensonge. Elle se félicitait d’avoir quadruplé depuis 2017 le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisé·es mais ne parle pas de celleux qui ne sont pas ou pas assez accompagné·es. Leur politique d’inclusion est la énième manifestation de leur vision étriquée, bon marché et excluante. Mais pas d’école inclusive sans rupture avec cette politique!
Le satisfecit ministériel annonçant une hausse significative du niveau des acquis des élèves est un mensonge éloquent : il n’en est rien. Non seulement la globalité des élèves n’a pas progressé depuis 2019 mais surtout les écarts entre les élèves scolarisé·es en éducation prioritaire et les autres stagnent. Ainsi, les inégalités de classes et de genres perdurent pendant que le ministère s’entête à faire croire que tout va mieux.
Mensonge encore dans l’objectif recherché par la publication des programmes de français et de mathématiques des cycles 1 et 2. Non ils ne favoriseront pas l’amélioration des pratiques enseignantes, au contraire, ils les corsèteront, ils les normaliseront. Suite à l’analyse des résultats des évaluations nationales par école et par classe, la publication des nouveaux programmes et via les évaluations d’école, les animations pédagogiques et les temps de concertations en éducation prioritaire, les pressions exercées par les IEN sur les collègues s’accéléreront dans les semaines à venir. Les directions d’école déjà en surcharge de travail seront à nouveau sollicitées pour relayer, ces injonctions et pressions.
Il est impératif d’enrichir notre travail de terrain pour partager notre analyse avec les personnels, renforcer la professionnalité, les armer face aux pressions et permettre la construction de collectifs à même de résister. Emmener les collègues dans la lutte contre ces politiques éducatives délétères passe par le lien avec la politique budgétaire.
Un système éducatif qui ne garanti pas à toustes les mêmes savoirs et l’émancipation n’a pas besoin de moyens. Le séparatisme scolaire lui suffit : aux enfants des classes populaires, une scolarité à bas coût et aux enfants des riches, le service privé nourri des moyens publics.
La FSU-SNUipp est forte de son ancrage dans la lutte et la transformation sociale et d’outils d’analyse qui fondent notre refus de l’enterrement du service public d’éducation en tant que bien commun émancipateur. Notre discours inspirent et énergisent. Le cap est posé, les bases de la rupture aussi.
Il est urgent de permettre aux personnels des écoles de résister au delà de la classe. Le projet de loi de finance, avec les milliers de suppressions prévus est cohérent avec la politique éducative menée pour casser le service public d’éducation. Nous devons peser sur les débats parlementaires, marqués par l’instabilité institutionnelle et politique accélérée par la dissolution de l’Assemblée Nationale, en appelant à la grève contre les milliers de suppressions de postes, cohérentes avec la politique éducative menée, Mais cet appel à la grève doit s’articuler avec un plan à plus long terme faisant vivre une alternative aux politiques scolaires menées, alternative pédagogique, alternative en termes d’ambition, alternative en termes d’amélioration des conditions d’exercices du métier et de scolarisation des élèves, en particulier pour l’inclusion. Le syndicat majoritaire doit user de toute sa palette de mobilisations pour construire et embraser la résistance qui part de la classe, des écoles et circos, et qui grâce à la grève mène dans la rue aux côtés des autres organisations syndicales et des usager·es.