Depuis plus de 20 ans, les agent·es de la fonction publique subissent une dégradation continue de leur pouvoir d’achat. Entre gel ou augmentation insuffisante de la valeur du point d’indice, les rémunérations s’érodent et l’inflation des dernières années a dégradé encore plus la situation.
La FSU revendique une meilleure reconnaissance des agent·es passant notamment par l’amélioration de leur rémunération avec un mandat, voté lors du précédent congrès, à trois axes : l’indexation des salaires sur les prix, la revalorisation d’au moins 20 % de la valeur du point d’indice et l’attribution de 70 points d’indice sur l’ensemble des grilles indiciaires. Depuis, la situation s’étant encore dégradée, l’évolution de ce mandat a été débattue. Le choix a été fait de réhausser le nombre de points d’indice (80 et non plus 70).
En effet, si l’augmentation de la valeur du point d’indice bénéficie à l’ensemble des agent·es, elle est inéquitable : plus un·e agent·e a un nombre élevé de points d’indice, plus son augmentation sera importante en valeur absolue, creusant donc les écarts de rémunération au sein d’un même corps (entre début et fin de carrière) mais aussi entre catégories.
En revanche, une augmentation uniforme du nombre de points d’indice sur toutes les grilles indiciaires permet une revalorisation plus juste, profitant davantage aux agent·es les moins bien rémunéré·es.
Emilie Moreau