AESH dans la fonction publique depuis 18 ans, j’ai vu beaucoup de choses changer (AVS, PIAL, CDI, …) mais la précarité est tenace. Il n’y a toujours pas de statut pour les AESH alors que nous représentons aujourd’hui le deuxième corps de l’Éducation nationale, après les enseignant·es avec, 128 000 collègues.
Si nous, les non titulaires, sommes toujours plus nombreu·ses dans la fonction publique, nous ne sommes pas qu’un nouvel espace de syndicalisation à conquérir ou des voix aux élections professionnelles à obtenir. C’est le travail fédéral de lutte contre la précarité dans sa globalité qui, mené avec conviction et pugnacité, aura automatiquement un impact sur les adhésions et les votes. Pas l’inverse.
Le congrès de Metz avait marqué une grande avancée en se prononçant pour la mise en place d’un groupe de travail AESH fédéral. Mais ce groupe est confronté à des freins liés à la concurrence entre les différents SN. Lors du congrès de Rennes, en affirmant « l’urgence de son mandat de création d’un corps de la fonction publique de catégorie B intégrant et reclassant les AESH et les accompagnant·es des personnels en situation de handicap (APSH) déjà recruté·es » et en en faisant « une de ses priorités », la FSU franchit une nouvelle étape dans ses mandats et réaffirme sa combativité aux côtés des AESH.
La lutte contre la précarité a toujours constitué un enjeu majeur pour la FSU.
Pour gagner le statut pour les AESH, le combat doit être efficace. La FSU dans son entièreté doit le mener, en développant une force collective, à tous les niveaux de notre fédération (de ses sections départementales à ses syndicats nationaux), en mettant en place des commissions fédérales AESH, en multipliant les stages syndicaux, en diffusant les droits pour défendre les collègues. Cette énergie insufflée par la FSU doit se lire dans toutes ses interventions publiques médiatiques, dans les instances, auprès du ministère mais aussi dans toutes ses communications et publications. Une victoire fédérale sur le statut des AESH permettrait d’en enclencher d’autres pour tous les non-titulaires.
Et c’est possible ! Dans l’Oise nous travaillons ensemble, une véritable dynamique AESH est présente grâce à un travail conjoint de tous les SN, en FSU. Nos stages, RIS, HIS, commissions sont investis par des AESH convaincu·es que le collectif est une force et conforté·es par les victoires que nous apportons.
Véronique Aubigny