La massification de l’université n’a pas été accompagnée de financements à la hauteur des besoins favorisant le recours aux contractuel·les et vacataires à tous les niveaux.
Parmi les 111 600 bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, personnels sociaux et de santé (BIATSS) du supérieur, 43% sont contractuel·les, dont plus des deux tiers sont recruté·es sur des missions permanentes.
Pour les enseignant·es, cette situation se traduit par la banalisation du recrutement de vacataires. Ce statut en principe utilisé pour des interventions ponctuelles de professionnel·les en complément de l’enseignant·e est détourné par les universités. On estime aujourd’hui qu’ils et elles sont 167 000 contre 55000 enseignant·es-chercheur·ses, 13 000 enseignant·es du 2nd degré et 20000 enseignant·es contractuel·les. Ces vacataires effectuent 25% des heures d’enseignement. Ce statut extrêmement précaire ne relève ni du code du travail ni du statut de la fonction publique. Ainsi les vacataires ne bénéficient d’aucun droit (congé formation professionnelle…) et accèdent difficilement à la protection sociale (Sécurité sociale, chômage). Ils et elles sont beaucoup moins bien rémunéré·es qu’un·e titulaire : 42,86€ de l’heure pour un TD ce qui correspond à 4,2 heures de travail effectif portant ainsi la rémunération du vacataire à 10,2€ brut de l’heure soit en dessous du Smic. Sans oublier les mois de retard de paiement…