Tous nos voeux de lutte

En ce début d’année 2025, la traditionnelle formule de vœux de «bonne année» sonne terriblement faux, tant les auspices sous lesquels l’année débute semblent peu favorables. 2024 a été une année particulièrement effrayante, avec ses catastrophes climatiques aux conséquences mortelles qui se sont multipliées partout sur la planète, et désormais aussi dans les pays occidentaux, jusqu’ici relativement épargnés. Mais elle a aussi été très inquiétante au plan politique international et national. L’extrême droite s’est renforcée partout dans le monde et a accédé au pouvoir dans des pays importants, comme les États-Unis. En Israël, elle est au gouvernement et pousse à mener en Palestine une guerre effroyable et génocidaire. En France, le RN tient à sa merci les premiers ministres successifs nommés par Macron, avec le déni démocratique qui a suivi la dissolution de l’Assemblée nationale. La politique promue par Bayrou et son gouvernement s’inscrit dans les pas de la politique macronienne combinant ultra libéralisme et politique autoritaire, doublée d’un enfumage complet sur l’avenir du régime des retraites.

Suivant son investiture, les premières décisions de Trump et la composition de son équipe gouvernementale sont autant d’annonces de drames humains, de futurs ravages environnementaux, de conflits internationaux en gestation, le tout avec la bénédiction du capitalisme étatsunien. L’impuissance de l’ONU à faire respecter le droit international jusqu’ici, comme dans le cas des guerres en Ukraine et en Palestine, n’en sera que plus manifeste.

On a du mal à voir comment les choses s’amélioreraient à court terme en 2025. Pourtant, nous sommes encore vivant.es et, comme le dit le dicton, «Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir». Faire changer le cours des choses est possible, car l’histoire n’est jamais écrite d’avance. Nos décisions et nos luttes sont essentielles pour cela. Souhaitons nous beaucoup d’énergie pour les mener sur tous les terrains de la vie sociale. Souhaitons nous aussi que la FSU adopte lors de son congrès des mandats clairs et fédérateurs, qui la renforceront, et par là, renforceront le syndicalisme, en France au moins. Car il reste un outil essentiel et indispensable pour mener des luttes victorieuses et pour dessiner des perspectives pour un monde meilleur.

Claire Bornais