Ce ne sont pas les femmes qui sont fragiles, ce sont leurs droits ! Partout, elles sont victimes des violences patriarcales qui se manifestent sous différentes formes.
Dans le monde, près d’une sur trois ont été victimes de violence physique et/ou sexuelle au moins une fois dans leur vie. Elles sont les premières victimes des guerres, des régimes autoritaires et du capitalisme.
Ici, elles seront les premières victimes du projet de budget et des 40 milliards d’économies voulues par le gouvernement.
Deux tiers des agents publics sont des agentes, occupant les métiers et fonctions les moins bien rémunérés, elles seront donc plus pénalisées par l’instauration de 3 jours de carence. D’autant qu’elles sont également les plus nombreuses dans les métiers en contact avec des enfants et donc plus exposées aux épidémies. Elles peuvent souffrir aussi de pathologies féminines telles que l’endométriose, les règles douloureuses et sont davantage mises en congé maladie de courte de durée, notamment dans le cadre d’une grossesse et car elles pâtissent de conditions de travail dégradées. Dans un contexte de gel du point d’indice et de développement de l’individualisation des rémunérations qui leur est largement défavorable, les plans d’action à moyens constants relèvent de la supercherie. Car si les écarts de rémunération entre femmes et hommes ont baissé de 10% en dix ans, ils restent importants, environ 14 % en 2021 d’après la DGAFP. Elles subissent donc la double peine : moins bien payées, l’impact financier sera donc plus lourd.
Les VSS, quant à elles, ne diminuent pas… Grâce au courage de Gisèle Pélicot, nul ne peut plus ignorer l’horreur des violences sexuelles et leur effroyable banalité.
D’après la MIFROP, en 2022 :
- Le nombre de victimes de violences sexuelles enregistrées a plus que doublé depuis 2016.
- 217 000 femmes majeures déclarent avoir été victimes de viols ou tentatives et/ou agressions sexuelles l’année précédente.
- 56 % des 87 000 victimes de violences sexuelles enregistrées par les services sont des mineur·es.
C’est pourquoi il y a urgence à investir massivement pour lutter efficacement contre toutes les formes de violences systémiques subies par les femmes. Urgence à mettre en œuvre une politique globale ambitieuse qui permette aux victimes d’être entendues et accompagnées et d’en finir avec l’impunité. Pour éradiquer les violences sexuelles et en finir avec la culture du viol, la Coalition pour une Loi Intégrale, dont la FSU est membre, fait une centaine de propositions que la FSU-SNUipp et la FSU doivent relayer largement.
Elles doivent aussi prendre part activement dans la construction des mobilisations des 23 et 25 novembre et préparer dès maintenant la grève féministe du 8 mars en communiquant sur l’impact des mesures budgétaires sur les agentes. Nous devons aussi combattre les projets réactionnaires d’extrême droite qui bafouent les droits des femmes, visent à les diviser et exiger une véritable politique de l’égalité qui mettent fin aux VSS et à la précarisation qui touchent les femmes et les minorités de genre.