Questions écologiques – un enjeu syndical majeur

Avec un écart supérieur à 1,5 °C par rapport à la norme 1991-2020, l’été 2024 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe, dépassant de 0,20 °C le record de 2022. L’Europe n’est pas le seul continent touché par le réchauffement climatique et les dégâts qu’il cause : méga incendies en Californie et en Grèce, canicule dans le sud de l’Europe avec la Méditerranée à 30 degrés et en Corée, moussons mortelles en Asie du sud…

2024 sera probablement l’année la plus chaude jamais enregistrée. Las, le coup de force de Macron n’aura pas réussi à empêcher ces catastrophes : inondations, incendies… Des secteurs économiques sont impactés au détriment des travailleur·euses dans le bâtiment, l’agriculture, l’industrie; des familles, dépourvues de toit. Nos écoles et établissements ne sont pas épargnés : de véritables passoires thermiques, des plafonds qui prennent littéralement l’eau.

L’eau, un bien commun et public: ravageuse ici, rare là… partout, elle reste l’un des plus gros enjeux stratégiques pour les multinationales , les gros exploitants agricoles, les pays.

Ce n’est pas la Macronie, satisfaite de ses discours de greenwashing, ni son bloc libéral et d’extrême droite réunis qui vont lutter contre le dérèglement climatique. On ne peut pas servir les intérêts écocides du grand capital et prendre soin de la planète et des êtres qui la peuplent!

Sous couvert de lutte contre un pseudo “eco terrorisme”, la répression des mobilisations continue et se durcit, quitte à gravement blesser “des écureuil.les” tombé.es des arbres secoués par les pelleteuses. L’acharnement militariste soutenu par la présidente de la région C Delga contre les opposant·es à l’A69 acte le refus de considérer les atteintes irréversibles à la biodiversité, les risques environnementaux et montre aussi l’entêtement à perpétuer un modèle de développement dépassé notamment par des infrastructures routières inutiles et polluantes.

La nomination de M Barnier, comme premier ministre, ne peut que nous inquiéter. S’il reste le ministre qui a instauré le principe du pollueur-payeur, il n’en demeure pas moins un ultra libéral pour qui le profit devra toujours l’emporter sur l’écologie.

Le projet de budget 2025 décidé par le gouvernement précédent contient des coupes budgétaires importantes, de plusieurs milliards pour la transition écologique, amputant notamment MaPrimeRénov, dédiée à la rénovation énergétique des logements. La transition écologique des collectivités locales se fera à la baisse car les crédits pour le Fonds vert sont baissés.

L’urgence climatique ne peut pas attendre 2025 ou 2027. Des mesures urgentes doivent être prises : rénovation des bâtiments et habitations, arrêt des grands projets écocides, inutiles et/ou dangereux (fermes usines, centres commerciaux, centrales nucléaires, EPR…), fin de l’artificialisation des terres, renforcement du ferroutage, …

Les luttes écologiques regorgent de vitalité par la jeunesse et les forces diverses qu’elles fédèrent jusqu’à réunir des dizaines de milliers de personnes en un point de lutte et de désobéissance. Ce renouveau militant laisse toute sa place à la FSU et la FSU-SNUipp pour peser sur le prochain gouvernement dans le cadre intersyndical, dans l’Alliance Écologique et Sociale et aussi dans notre champ sectoriel national et local.

Notre responsabilité est de placer ces questions au même niveau que les enjeux qui concernent notre champ professionnel, car il en va de nos conditions de travail, de notre bien-être au travail, de nos vies et de l’avenir de la planète.