Valence, les conditions d’une catastrophe

Le bilan humain des inondations qui ont eu lieu dans la région de Valence en Espagne, était de 277 morts dont 218 dans la communauté de Valence, le 18 novembre.

En trois heures, il y est tombé l’équivalent de 21 mois de précipitations.

Le phénomène de goutte froide appelé également depresion aislada en niveles alto (Dana) ou dépression isolée en haute altitude a provoqué des pluies torrentielles sur une zone limitée. Ce phénomène est aggravé par le réchauffement climatique, notamment la hausse globale sur l’année de la température de la Méditerranée. L’autre facteur qui explique l’ampleur du bilan est l’urbanisation massive du littoral (40 % sur la côte espagnole). L’artificialisation des sols à laquelle s’ajoutent des épisodes de sécheresse récurrents ces dernières années, empêche l’absorption de l’eau et accroît le ruissellement. Par ailleurs, dans la région de Valence, 500 000 personnes vivent en zone inondable.

La gestion de la crise par le gouvernement régional qui a volontairement tardé à donner l’alerte et à dépêcher les secours est également mise en cause.

Le 9 novembre dernier, 150 000 personnes ont manifesté à Valence pour dénoncer le négationnisme de la crise climatique et la spéculation immobilière et demander que « la reconstruction se fasse à travers un changement de politiques économiques et sociales qui mettent la vie au centre. »

Pendant ce temps, à Bakou, en Azerbaïdjan, les ONG dénoncent « la pire première semaine de l’histoire des COP ».