A l’heure où nous écrivons ce court article, il y a quatre morts en Kanaky, l’état d’urgence déclaré de Paris et des journées et nuits d’affrontements marquées par des barrages, des grèves, des heurts violents entre jeunes kanaks et forces de l’ordre dans les quartiers populaires, des milices caldoches armées…
C’est le gouvernement français qui est responsable de cette situation, notamment Gérald Darmanin. Il veut imposer au forceps, contre l’avis des indépendantistes, une modification du corps électoral qui mettrait en minorité le peuple kanak. Il a naturellement l’appui sur place des « loyalistes » qui ne veulent pas d’une indépendance de la Kanaky et espèrent ainsi renforcer leur influence. Le gouvernement a fait voter une loi qui instaure cette modification des conditions de la citoyenneté calédonienne, sans en débattre avec les indépendantistes qui représentent actuellement une bonne moitié du corps électoral. Ceux-ci craignent à juste raison un processus de « recolonisation » du territoire alors que depuis 30 ans un processus de décolonisation était mis en œuvre.
La répression doit cesser. Cette loi doit être retirée afin de rouvrir immédiatement un processus de dialogue.