« Voler la sécurité sociale, c’est trahir la confiance de tous les Français et c’est porter un coup terrible à la belle idée, nécessaire, de solidarité nationale » (Nicolas Sarkozy, novembre 2011). Et la confiance des français, on sait que lui, N. Sarkozy ne la trahit pas, non, jamais… Comment le président s’y prend-il pour remettre un peu de « moralisation» dans les comportements de la population ? Il punit la fraude et instaure une journée de carence pour les fonctionnaires lors d’arrêts maladie et par souci d’ « équité », ajoute une journée de carence supplémentaire pour les salariés du privé (4 jours non payés au lieu de 3). Sous prétexte de fraude à la marge, il instaure donc une taxe pour tous, et stigmatise les salariés : feignants, profiteurs, assistés, fraudeurs… salauds de salariés ! Ce sont eux qui ruinent la société solidaire, c’est N. Sarkozy qui la sauve, comme il a sauvé notre régime de retraites, comme il sauve la France de la faillite liée à la crise ! Stop, n’en jetez plus…
Encore une fois, qui va payer la crise ? C’est nous !
Pourtant, à bien y regarder, la fraude aux prestations sociales représente entre 2 et 3 milliards d’euros alors que la fraude aux prélèvements que constituent les cotisations patronales (les employeurs qui ne paient pas leurs cotisations) représente 15 milliards d’euros environ. Sans parler des fraudes fiscales, de la fuite des capitaux vers les paradis fiscaux, connues du gouvernement, paraît-il, mais jamais empêchées : il ya des fraudeurs plus chanceux que d’autres…
Alors, par « solidarité nationale », les salariés, classe laborieuse – classe dangereuse ? – sauront faire masse pour que ce gouvernement ne détruise pas le lien social, n’érige pas la suspicion, la délation comme modèle.
Ensemble, faisons pression sur les organisations syndicales pour qu’une vraie journée d’action voie le jour, avec grève générale dans le pays, seule à même d’enclencher un mouvement social conséquent, seul à même de construire un rapport de forces avec ce gouvernement.