Edito de l’équipe responsable –
Des milliers de manifestant·es à Sainte Soline contre le projet écocide des méga-bassines, des travailleur·euses en grève revendiquant des hausses de salaires chez Jacomo à Deauville, chez Géodis à Gennevilliers…, le gouvernement obligé de reculer sur ses suppressions de lits destinés à l’hébergement d’urgence. Ces faits ont pour point commun la critique des politiques libérales du gouvernement Borne. Ils font partie d’un projet politique qui revendique le partage des richesses, la solidarité, l’arrêt du productivisme agricole.
Le gouvernement est fragilisé. Le recours systématique au « 49.3 » c’est-à-dire l’adoption des textes sans débat(s) au parlement, l’omniprésence de Macron dans les médias, les coups de menton de B. Le Maire, G. Darmanin ne trompent plus personne. Faute d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, le gouvernement ne peut poursuivre ses politiques de régression sur les retraites, l’assurance chômage, les services publics même si l’envie ne lui manque pas.
Il est important que toutes les forces qui se réclament de la transformation sociale travaillent ensemble et en commun pour proposer des alternatives politiques, sociales, économiques, écologiques. Cela passe par le réinvestissement de la rue dont la journée de grève interprofessionnelle pour les salaires du 10 novembre est une étape. Cela passe aussi par la grève dans l’enseignement professionnel du 17 novembre pour s’opposer à la réforme proposée par le gouvernement qui ne vise qu’à l’employabilité de la jeunesse la plus défavorisée et non à son émancipation par les savoirs scolaires. Cela passe enfin par le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes car sur cette question, le gouvernement là encore, malgré sa communication de façade, n’a jamais fait le choix des moyens.
La FSU doit s’inscrire dans ce mois de novembre revendicatif et proposer des initiatives sur l’École, les services publics et les retraites. Il est important que le syndicalisme de transformation sociale occupe le terrain pour construire un autre monde.