Delevoye a démissionné pour ne pas avoir déclaré tous ses revenus. Mais, son projet de casse du système de retraites par répartition demeure. Son ami Macron a regretté cette démission mais ne regrette pas le projet bien au contraire. Il entend mener à terme sa politique de démantèlement et de régressions. Il a même réussi à fâcher ses allié·es de la CFDT et de l’UNSA en installant un âge pivot à 64 ans. La réussite de la journée d’action du 17 décembre appelle des suites interprofessionnelles et intersyndicales. Personne n’est dupe du jeu de poker menteur entre E Philippe et L Berger. On sait pertinemment que l’âge pivot sera retiré pour faire croire au dialogue social et à la responsabilité des un·es et des autres.
Les imprécations gouvernementales sur une trêve des confiseurs sont inutiles, la seule issue à ce conflit est le retrait du projet. Les arguments du Premier Ministre sur un régime universel tombent les uns après les autres. Ainsi, les forces de l’ordre : police et armées gardent leur régime spécial. Les pensions ne baisseront pas et c’est pour cela que Blanquer explique sans rien expliquer que le gouvernement a une enveloppe de 10 milliards pour les enseignant·es. Mais, là aussi, cette enveloppe indemnitaire ne sera pas donnée sans contrepartie : hausse des ORS, rabotage des congés … Nous n’avons aucune confiance de ce gouvernement, ses projets et annonces ni aujourd’hui ni demain. Ce gouvernement néolibéral veut la fin des acquis sociaux, la fin des droits des salarié·es, l’ubérisation du travail pour mieux remplir les poches des toujours plus riches, des actionnaires.
Il est donc nécessaire de se projeter dans l’après et le mois de janvier doit être un mois de mobilisations et de contestations. La suite passe par des grèves reconductibles partout où les salarié·es le décident, par une manifestation interprofessionnelle nationale à Paris, par des modalités d’action plurielles… La FSU porte et doit continuer de porter fermement dans les intersyndicales et les AG la nécessaire poursuite de la lutte. Dans ses champs de syndicalisation, elle doit insuffler une volonté de poursuivre et de gagner.
L’École Émancipée, dans la fédération et à tous les échelons locaux et de décisions, portera les mandats d’amplification et de poursuite du mouvement social. Il est de notre responsabilité syndicale de faire plier le gouvernement. Les initiatives locales intersyndicales, de convergence avec les GJ, la journée du 9 janvier sont les éléments qui doivent nous permettre d’y parvenir.