Irène Issorel (Aix-Marseille)
Mon intervention porte sur l’amendement déposé par l’éé sur le paragraphe 69. Nous souhaitons insister sur l’importance primordiale que revêtent les formations syndicales consacrées à nos métiers et aux contenus disciplinaires.
Le congrès de Paris avait souligné l’importance des questions des métiers et des disciplines. Mais la réélection de Macron nous fait craindre le pire et nous devons nous préparer à nous battre pour défendre l’enseignement : coeur de notre métier :
– si précieux pour notre motivation et notre reconnaissance professionnelle,
– si essentiel pour transmettre les savoirs pertinents, faire vivre les valeurs de la vie en société et accompagner le développement personnel de chaque élève
– si dévalorisé par une longue liste de fléaux ayant un dénominateur commun: les attaques contre la liberté pédagogique.
Face aux offensives réactionnaires, la formation syndicale est un puissant levier pour notre propre émancipation et notre bien être au travail. Nous en sortons toujours renforcées face à l’accroissement exponentiel des pressions managériales et des injonctions pédagogiques de ces dernières années.
Ce sont des stages qui rencontrent souvent un franc succès, revigorant les camarades qui y participent, lesquels, de retour dans leur établissement insufflent énergie et espoir à leurs collègues parfois fatigué·es.
De la même manière, les journées d’été ou d’automne, qu’importe la saison, constitueront des occasions précieuses pour réunir dans un cadre éloigné des collèges et des lycées, dans un cadre convivial, militants et sympathisants.
Ces temps de rencontre sont l’occasion de débats enrichissants, de formations approfondies sur le plan didactique, mais aussi syndical et politique.
La convivialité permise par ce futur nouvel outil de formation, autour d’un verre ou d’un concert, le plaisir de la rencontre peuvent lever des freins et encourager l’engagement militant.
Les journées d’étude terminées, le stage achevé, les collègues participants remettent au goût du jour la question des métiers e dans les salles des profs, régénérés pour pratiquer leur sport de combat favori : l’enseignement. C’est pourquoi nous remercions les rapporteuses et rapporteurs d’une forme de double intégration : l’intégration explicite de la dernière phrase de l’amendement et l’intégration implicite que comporte la mise en œuvre des mandats de Paris.