Dominique Blanch (Montpellier)
Depuis 1981, le droit de vote de toutes les personnes étrangères aux élections locales revient régulièrement dans les promesses de campagne des femmes et hommes politiques. Régulièrement, sous prétexte de la montée du FN, aujourd’hui du RN et de Zemmour et consorts (cf cette académie de Montpellier où les scores de l’extrême droite sont très élevés), cette promesse est remise à plus tard.
D’autres prétextes sont invoqués : les Français-es ne sont pas prêt·es, le Sénat et la droite bloquent cette proposition, etc…
Et pourtant c’est inéquitable : les étrangères et étrangers de l’Union européenne peuvent non seulement voter mais aussi être élu-es aux élections locales. Alors pourquoi pas les autres personnes ? Pourquoi trier entre les étranger·ères quand il s’agit de voter ? Il y aurait des bon·nes étranger·ères aptes à voter et d’autres, moins bon·nes, non ?
Et pourquoi pas aux autres élections ?
Dans de nombreux États (Irlande, Suède, Danemark, Pays-Bas…) celles et ceux qui paient des impôts ont le droit d’élire celles et ceux qui vont gérer cet argent.
Les résident·es étranger·ères en France y paient des taxes directes ou indirectes, y travaillent, y vivent. Leurs enfants vont à l’école où nous enseignons. Elles et ils sont là et bien là. Pour beaucoup, le droit de vote et d’éligibilité serait un moyen de se sentir pleinement actrices et acteurs du pays dans lequel elles et ils vivent.
Nous repoussons cet autre argument qui est : « elles et ils n’ont qu’à demander la nationalité s’ils et elles veulent voter ou être élu·es», Eh bien certain·es ne s’en privent pas et l’ont fait et même à de nombreuses reprises, mais en vain. D’autres ne le souhaitent pas pour d’autres raisons. Est-ce un motif pour les priver du choix des directions politiques de leur pays de résidence ? Non, bien sûr !!
La nationalité ne doit pas être un obstacle à l’égalité des droits politiques entre étranger·ères et nationaux, la résidence doit être la garantie de ce droit fondamental !
Alors camarades ! Dotons-nous d’un mandat progressiste de plus. Il est temps de revendiquer le droit de vote et d’éligibilité des étranger·ères à toutes les élections.