Les points de débats ont essentiellement porté sur deux aspects : les projets éducatifs de territoire (PEDT) et la direction et le fonctionnement de l’école.
Sur les PEDT, le SNUipp-FSU rappelle la nouvelle étape de décentralisation et pointe l’inquiétude de nouveaux transferts aux collectivités locales synonymes d’aggravation des inégalités territoriales. D’où la réaffirmation forte du caractère national des missions du service public d’éducation et la vigilance et l’opposition du syndicat à toute logique de subordination des projets d’école, de l’organisation des horaires scolaires et d’une partie des obligations de service aux PEDT. Revendication d’un cahier des charges national organisant un service public périscolaire dont le financement pérenne (Etat et péréquation) serait destiné aux seuls utilisateurs de l’école publique. Dénonciation des mesures gouvernementales de dégradation du taux d’encadrement et de baisse des qualifications pour les activités périscolaires. Intervention, enfin, des personnels dans la mise en place et le suivi (au niveau local comme au CDEN) de ce dispositif pouvant aller jusqu’à le remettre en cause.
Concernant la direction et le fonctionnement de l’école, le principal point de débat a porté autour de la question : faut-il une formation qualifiante pour les directrices et directeurs d’école ? Les tenants disant « reconnaissance » de la fonction, les opposants, dont l’EE, « premier pas vers le statut voulu par le ministère ». Majoritairement le congrès a refusé une certification qui aurait renforcé le contrôle de l’administration sur le « profil » souhaité et déporté la direction d’école vers un statut spécifique, porteur de division au sein des équipes pédagogiques. Pour l’EE, de vraies transformations sont nécessaires. Elles passent par le renforcement du fonctionnement collégial et démocratique des écoles. ●