ÉCOLE ÉMANCIPÉE : Des revendications claires pour un SNES efficace et combatif !
Tous les deux ans, le SNES renouvelle ses instances nationales, académiques et départementales. Ce sont tous les syndiqués qui votent pour leurs nouvelles directions. Ce vote est un vote d’orientation : quel syndicat voulons-nous pour les deux prochaines années, quel syndicalisme sera mis en place demain pour affronter les réformes en cours ? Ce vote porte sur des listes de tendances qui représentent chacune des orientations diverses, voire divergentes, que nous exprimerons dans un second temps.
Au niveau départemental, ces divergences de fond, qui existent dans nos débats académiques et nationaux, sont bien moins présentes. Nous avons en outre su, en particulier lors du dernier mandat, mettre en place une équipe stable et dynamique, où les différences constituent une richesse plus qu’un handicap, en jouant sur la complémentarité de celles et ceux qui se sont investis.
C’est pourquoi l’École Émancipée a proposé à Unité et Action de présenter une liste unitaire : notre travail est commun et collectif, les instances départementales, sans être au-dessus des débats de tendances qui sont réels, fonctionnent à un échelon différent des niveaux national et académique.
Notre proposition a été refusée, nous en prenons acte et le regrettons, mais nous continuerons à travailler ensemble et sommes bien résolus, au-delà de cet épisode, à poursuivre et à renforcer cette pratique départementale commune.
L’objectif du gouvernement est de précariser toute une population pour favoriser une minorité. La crise actuelle accentue pourtant les besoins en moyens de tous les Services Publics pour la santé, l’emploi, la justice, l’école.
Dans l’Éducation nationale, les conditions d’apprentissage des élèves et les conditions de travail des personnels se dégradent. Le syndicalisme et les luttes qu’il porte sont tout autant mis à mal. L’École Émancipée ne se retrouve pas dans les prises de positions de l’actuelle direction nationale du SNES, car notre tendance n’a pas la même analyse que la direction Unité et Action des réponses à apporter à cette situation. L’enjeu du vote d’orientation est bien là.
La direction nationale du SNES a, pour commencer, trop longtemps tergiversé sur la réforme du lycée : signature du « document de convergence », lenteur à quitter les discussions avec De Gaudemar, critique de la réforme sans en demander clairement l’abandon, distance prise avec le mouvement lycéen de décembre. Il semble que le SNES reste sur des schémas anciens et pense améliorer les réformes à la marge, grappiller quelques miettes, en lâchant sur l’essentiel. Cette stratégie est en décalage avec la volonté de casse du pouvoir actuel.
Un autre dossier, toujours sur le feu, reste encore à gagner : la formation des enseignants. Pour l’École Émancipée, la bataille contre ce projet, qui représente une régression majeure, doit être menée. Nous devons dénoncer une réforme qui, sous prétexte d’une élévation du niveau de recrutement et donc d’une possibilité de revalorisation des salaires, va notamment empêcher l’accès de beaucoup d’étudiants aux métiers de l’éducation faute de pouvoir, en l’absence de réels pré-recrutements, financer 2 années supplémentaires d’études. La revalorisation ne peut passer par là ! Il faut oser revendiquer une augmentation de salaire pour tous, il faut oser revendiquer des moyens, et en faire un préalable aux discussions : rétablissement des postes de la maternelle à l’université, réel investissement pour la formation des maîtres !
Ainsi, on assiste aujourd’hui à un décalage entre la conscience, dans la profession, que ce gouvernement ne peut produire que du mauvais (socle commun, lycée, recherche, paritarisme, statut, etc.), et une direction nationale du SNES frileuse à toute action d’ampleur. Pour l’École Émancipée, la résistance dans le contexte actuel passe nécessairement par l’établissement d’un rapport de force avec le pouvoir.
Pourquoi voter ÉÉ dans le 65 ?
La tendance l’École Émancipée participe largement à la vie et au travail quotidiens du SNES dans le département, par des permanences, des contacts avec les collègues, notre participation aux luttes locales.
Voter pour notre liste, c’est faire en sorte que le SNES soit plus offensif, plus clair dans ses revendications, plus en phase avec ce que veulent les collègues : un syndicat qui mène les mobilisations contre les réformes parce qu’elles aggravent jour après jour nos conditions de travail et celles de nos élèves, notre quotidien dans les établissements scolaires.
Du 4 au 26 Mai, votez École Émancipée dans les Hautes Pyrénées !