Stage de l’ÉÉ : 10-11/01/2017 – Témoignage d’une stagiaire enthousiaste
Le stage annuel d’École Émancipée du second degré a été enthousiasmant : les mandats portés par École Émancipée m’ont semblé plus clairs, notamment celui du lycée unique. A priori fort intéressée par ce mandat, il me semblait en fait confus. Grâce à l’intervention limpide de Tristan Poullaouec, j’ai donc compris qu’il ne serait possible et réalisable entre autres qu’à partir d’une école primaire reconstruite permettant la réussite de tous et toutes au préalable. C’est un « vieux » mandat d’une vingtaine d’années, et c’est primordial que les militant-es plus aguerri-es transmettent leur réflexion aux néophythes. Je suis ravie de mieux saisir ce mandat, par ailleurs porté à présent par le S3 de Poitiers, car beaucoup de militant-es du SNES sont encore dubitat-ifs-ives. De même j’ai beaucoup aimé la touche positive de Christophe Hélou : en effet nous sommes prompt-e-s, pris-es par
la difficulté ordinaire de notre travail, à valider ce qui ne fonctionne pas, et pourtant on ne s’en sort parfois pas si mal ! La conférence d’Ingrid Darroman a permis aussi de réaffirmer avec détermination les fondamentaux féministes essentiels à l’égalité hommes-femmes, et le débat qui a suivi a montré que ce mandat a besoin d’être porté et soutenu par tous et toutes. Cela m’a redonné confiance, car bien souvent ces questions de parité sont reléguées à la marge même dans le milieu militant. Enfin Sylvain Marange et Marc Rollin, ont rappelé les mandats du manifeste pédagogique d’École Émancipée.
Peut-être que toutes ces réflexions irradieront interventions et apports au sein des différentes instances du SNES… Ce stage est aussi un moment amical et jovial dans lequel on rencontre d’autres militant-es et syndiqué-e-s de toute la France. On fait connaissance, on échange des pratiques et des nouvelles syndicales. Enfin, en retrouvant mes classes à l’issue de ce stage, je me suis sentie plus
investie d’un projet émancipateur auprès d’elles. Ce stage a été un bon antidote contre la réforme du collège et ses inepties pédagogiques et m’a confortée dans mes pratiques pédagogiques tout en les interrogeant et les renouvelant.
Ces conférences d’une heure environ m’ont permis d’entendre les mises en perspectives diverses : rappels historiques,
sociologiques, et permettent ensuite des débats riches, argumentés et vivants. Menées par des militant-es chevronné-es d’École Émancipée et des chercheurs, ces conférences ont été enrichissantes.
Enfin accaparée par « la difficulté ordinaire » de mon métier, je n’ai pas toujours le temps de réfléchir et de prendre du recul afin d’analyser différents aspects de mon métier et de mon militantisme.
Sophie Le Mô