Alors voilà, pour le gouvernement Macron, il suffirait de recevoir les organisations syndicales pour tout oublier, car tout peut s’oublier, oublier le temps des malentendus et des réformes dénoncées majoritairement par la profession.
La rentrée est tragicomique : Macron ordonne les rencontres ministères et syndicats et voilà tout serait aplani. Le dialogue social reprend, les représentant.es des personnels vont être enfin entendu.es. Mais, on ne touche à rien : réformes des lycées maintenues, loi de la défiance sur l’école maintenue, réforme de la fonction publique maintenue voire même on accélère les dégradations avec la réforme des retraites.
Il est impératif que les organisations syndicales ne tombent pas dans ce piège grossier qu’est ce dialogue sociale de façade. La preuve 300 euros d’augmentation annoncées par Blanquer, ce n’est pas merveilleux. Non, cette hausse était actée depuis trois ans et elle ne compensera ni notre perte de pouvoir d’achat décennale ni le gel du point d’indice.
Cette parodie de dialogue social à 9 mois des municipales est à l’image du gouvernement Philippe : faire passer toutes les régressions sociales avec le sourire en expliquant qu’on n’a pas le choix. Les grèves sectorielles successives contre la réforme des retraites sont des marqueurs nets d’une volonté de s’opposer au projet Macron-Philippe. Il est important que la FSU participe aux mobilisations unitaires, celle du 24 septembre est une première étape dans la construction du rapport de force.
Sur l’Éduc, La FSU et ses syndicats doivent participer aux initiatives annoncées par les collectifs d’enseignant.es, proposer aux autres organisations syndicales des initiatives. Le rouleau-compresseur Blanquer est toujours en état de nuisance et de marche. L’École Émancipée pousse pour que la FSU modifie sa logique d’accompagnement béat. Il en va de notre projet de transformation sociale, d’égalité sociale et de démocratisation de l’École. Les adhérent.es de la FSU vont pouvoir trancher lors des élections internes ces deux visions syndicales. Et nous appelons à le faire en la faveur de l’École Émancipée.