Ancrés à leur boussole néo-libérale, la volonté, par les politique au pouvoir, de se servir de la crise sanitaire pour intensifier la transformation de la société est encore plus manifeste aujourd’hui. Elle est même une aubaine inespérée. Globalement, celle-ci a résisté à l’assaut contre les retraites, par exemple, en se mobilisant, en multipliant les actions et la grève. Mais, l’argument budgétaire offre désormais aux gouvernants un moyen supplémentaire pour accélérer des réformes porteuses de destruction des solidarités comme des services publics.Il convient d’anticiper ces attaques massives par des mobilisations tout aussi fortes des organisations syndicales.
Les luttes à venir seront d’importance. Des grèves sporadiques, des mobilisations numériques ne suffiront pas. Il s’agira de prendre en compte les besoins des collègues, les freins matériels générés par des mouvements qui s’inscrivent dans la durée. Il n’est pas envisageable que le SNES ne se prépare pas pour ces combats à venir dès demain, par un accroissement conséquent des caisses de grève – qui auraient pu être mieux utilisées, soit dit en passant, dans le mouvement des AED – financé par une augmentation modeste, et dédiée, des cotisations.Il devra aussi en faire publicité auprès de ses adhérents afin de rappeler qu’un syndicat de transformation sociale et avant tout un syndicat de lutte et non de services.
Nous le redisons, seul un rapport de force prolongé , à rebours des journées saute-mouton, est à même d’ouvrir des perspectives victorieuses: il faut s’en donner les moyens et préparer la lutte, y compris financièrement, dans un contexte d’austérité salariale et de paupérisation de la profession.
C’est pourquoi, nous soutenons l’amendement n°52 déposé par nos camarades d’Emancipation.