Solidarité avec le peuple Palestinien !

Le texte débattu ce jour au sein de la CAN fait place aux enjeux internationalistes et à l’implication du SNES dans les mouvements de solidarité. C’est très positif. Toutefois, un enjeu est absent de la version proposée: la question de la solidarité avec les Palestinien.ne.s. C’est regrettable, d’autant qu’il y a une actualité et que lors du congrès de Mai, un débat s’est esquissé sans d’ailleurs que, faute de temps, la discussion puisse être organisée de façon satisfaisante d’un point de vue du débat interne.

Cette question a des échos dans la situation politique française comme l’a montré la tentative de répression et d’interdiction du mouvement de solidarité qui s ‘est exprimé lors de la guerre du mois de mai 2021 . Ces évènements dramatiques marqués par des crimes de guerre à Gaza ont montré la permanence d’une résistance déterminée des palestinien.ne.s à la colonisation dans les territoires occupés et aux discriminations subies en Israël où le régime d’apartheid frappe au quotidien, comme l’a montré la politique vaccinale de l’Etat israélien.

Le renversement de B. Netanyahu, discrédité par des affaires de corruption, ne remet pas en cause cette politique. Naftali Bennett, le nouveau premier ministre, ancien dirigeant du Foyer Juif et actuellement à la tête d’un parti, Yamina, est un tenant de l’ultranationalisme religieux. Il est un adepte d’une forme policée de défense du « suprémacisme juif ». Il a été un défenseur enthousiaste de la loi raciste sur « l’Etat nation du peuple juif » qui donné une forme légale à l’apartheid. Sa coalition hétéroclite, qui va de l’extrême droite à la gauche du Meretz , et inclus le parti arabe Ra’am reste sous une influence réelle de l’extrême droite et acquise à la colonisation.

De fait le nouveau pouvoir a intensifié la répression de la société civile palestinienne. La vague d’arrestation arbitraires de militant.e.s palestiniennes (Plus de 2000 depuis le 9 mai dont plus de 500 depuis la fin du conflit) traduit les atteintes répétées aux droits démocratiques dans l’Etat d’Israël.

Plus que jamais la solidarité internationale est nécessaire pour le peuple palestinien qui par ailleurs résiste en Cisjordanie à une double oppression subie, celle de la colonisation et celle liée à la compromission d’une bureaucratie de l’AP minée par la corruption et le népotisme, comme l’a rappelé ces derniers jours l’assassinat du militantanticolonial Nizar Banat, arrêté par la police de l’AP. Et je ne parle pas de la Bande de Gaza où la population est prise en étau par un blocus qui viole les droits humains les plus élémentaires et des forces politiques au projet social réactionnaire.

Le SNES avec la FSU doit, en conformité avec ses mandats, réaffirmer son soutien au peuple palestinien en dénonçant la complicité du gouvernement français, rétif à toute sanction internationale. Il doit réaffirmer son implication effective dans la campagne pour la reconnaissance d’un État palestinien conforme au droit international et dans la campagne BDS. En développant la collaboration dans les régions avec l’AFPS et le mouvement de solidarité, en faisant connaître ces campagnes dans la presse syndicale et à terme en envisageant la participation à des missions de solidarité dans les territoires occupés.

En l’état, nous vous proposons pour cette CAN de reprendre les quelques lignes sur le sujet présentes dans la motion présentée par l’Ecole Emancipée.

« En Palestine tout d’abord, la politique d’occupation et de discrimination menée par Israël s’accentue. Le changement récent de gouvernement à la tête de l’État d’Israël ne changera pas réellement la donne, l’ultra-droite reste dominante sur l’échiquier politique. Le SNES, avec la FSU, continue d’apporter son soutien aux Palestinien.ne.s et s’implique dans la campagne pour la reconnaissance d’un État palestinien conforme au droit international et dans la campagne BDS . «