Samedi 19 mars : Journée de mobilisation nationale pour l’Ecole

[*16.000 suppressions de poste à la rentrée prochaine, c’est 16.000 suppressions de trop !*] Pour protester contre ces nouvelles coupes budgétaires, des milliers d’enseignants, parents d’élèves, et lycéens ont manifesté partout en France samedi et montré que les acteurs de l’Education ne se « résignent » pas.

Les défilés ont rassemblé entre environ 16.700 (police) et au moins 30.800 (syndicats) personnes, selon un décompte partiel, portant sur 20 villes. Des chiffres en hausse par rapport à la précédente journée d’action, le 22 janvier, où entre 10.300 (police) et 13.300 personnes (syndicats) avaient été dénombrées.

Les manifestants répondaient à l’appel d’un collectif de 25 organisations, intitulé « L’éducation est notre avenir », composés notamment des principales fédérations de l’Education (FSU, UNSA-Education, SGEN-CFDT), des parents d’élèves de la FCPE, des lycéens de l’UNL ou des étudiants de l’UNEF.

Stopper les suppressions d’emploi

A Paris, entre 5.500 (police) et 12.000 personnes (organisateurs) se sont rassemblées samedi après-midi. « D’autres choix sont indispensables. Exigeons une autre politique pour la réussite scolaire et universitaire de tous les jeunes », pouvait-on lire sur la banderole de tête.

« Il faut stopper les suppressions pour que la rentrée prochaine puisse se faire dans d’autres conditions : pas plus de 25 élèves par classe, des dédoublements dans certaines disciplines, une formation des enseignants revue », a-t-on pu entendere de la part des représentants de la FSU, première fédération de l’Education. Pour parvenir à cet objectif, un collectif budgétaire est réclamé.

Un dogme aberrant et absolument terrible

En province, d’autres rassemblements ont eu lieu dans les grandes villes de province sièges des rectorats d’Académies. La suppression d’un fonctionnaire sur deux est un dogme aberrant absolument terrible. Les effectifs augmentent dans le second degré et le premier degré, mais on supprime parce qu’on a décidé qu’il fallait supprimer ! Alors que l’Etat a les moyens de payer un autre avenir à la jeunesse de son pays !

Selon les services statistiques du ministère de l’Education lui-même, 50.800 élèves supplémentaires feront leur rentrée en 2011, notamment avec l’arrivée de la classe d’âge du « baby-boom » de 2000. Cette hausse concernera principalement le collège avec 33.500 élèves supplémentaires.

Mes propres enfants vont en pâtir

Beaucoup de parents d’élèves étaient dans les cortèges… Ils sentent bien que leurs enfants font les frais de cette politique de destruction de l’Ecole publique. Une maman déclarait samedi : « On est dans un petit village de 2.000 habitants. On essaye de faire des sacrifices pour leur donner une qualité de vie. Mais il y a 30 enfants par classe dans ce village de 2.000 habitants, et 30, c’est énorme ! ».

*[SITE DU COLLECTIF « L’ECOLE EST NOTRE AVENIR »*]