S’appuyer sur les réseaux de S1 pour construire les mobilisations et le syndicat

Le texte rappelle à juste titre que les S1 « sont incontournables dans la construction d’un rapport de force local » et « une des forces majeures dans la construction de l’action collective ».

De nombreuses pistes pour renforcer le réseau de S1 ont été développées dans le paragraphe 23, mais il nous semble toujours qu’une piste intéressante a été écartée.

Aujourd’hui, le temps s’est accéléré et l’information circule très vite via les réseaux sociaux ou des listes d’échanges. Face à ces nouveaux outils ancrés dans les habitudes de nos jeunes collègues, le SNES a le choix entre observer puis essayer de prendre le train en marche ou bien anticiper et être à l’initiative.

Quand la mobilisation commence à frémir dans un établissement, un facteur décisif pour que cette mobilisation prenne de l’ampleur est le fait que d’autres établissements voisins (sur un même bassin, un même département..) soient aussi mobilisés.
Le lien direct entre S1, en plus du lien qui existe entre S1, S2 et S3, permet aux collègues dans les établissements d’être plus réactifs/ives, de partager des idées d’actions communes, de les rendre plus visibles et, en s’appuyant sur cette dynamique collective, de convaincre plus facilement les collègues de leurs établissements de rejoindre la mobilisation.

La mobilisation alimente la mobilisation et la syndicalisation.

Nous devons faire confiance et nous appuyer sur les S1 pour porter les mandats du SNES, y compris quand ils se coordonnent.
En retour, le dynamisme de terrain peut resserrer les liens et servir d’appui pour renforcer les S2, motiver les équipes de S1 à venir aux réunions organisé.es par les S2, faire émerger des futurs.es militant.tes.

La capacité de réaction, de mise en relation que le SNES peut déployer et montrer peut aussi être un facteur pour renforcer la syndicalisation. Les collègues doivent expérimenter sur le terrain que dès qu’on veut de l’info et de la réactivité, c’est vers le SNES qu’il faut se tourner.

Si le SNES continue à vouloir fonctionner uniquement de façon verticale, il se prive de leviers de mobilisation et d’action forts. Il laisse la place à d’autres organisations (syndicats ou collectifs) pour s’engouffrer dans le vide qu’il entretient lui-même.
Au contraire, en impulsant la mise en commun, le partage d’infos, les échanges entre les S1, le SNES va pouvoir accroitre sa visibilité en tant qu’organisation syndicale, renforcer le poids des militant.es du SNES et l’implication des collègues sur le terrain. Le SNES pourra ainsi augmenter la syndicalisation et faire monter le rapport de force pour voir ses revendications aboutir.