Les marchés financiers, soutenus par les banques, spéculent ; les agences de notation, totalement illégitimes, menacent ; le FMI réclame des plans d’austérité et les gouvernements obéissent. En France, Fillon déclare, une fois de plus, que le pays est en faillite et qu’il faut réduire la dette publique, dette que lui-même (bouclier fiscal, défiscalisation des heures supplémentaires) a contribué à creuser. A l’austérité, le gouvernement ajoute le cynisme : c’est au nom d’une soi disant lutte contre l’obésité qu’il veut infliger une cure d’amaigrissement au pouvoir d’achat des salariés qui vont supporter l’essentiel du plan de rigueur, alors que les niches fiscales accordées aux entreprises du CAC 40 représentent 60 milliards d’euros ! Au même moment, le chômage ne cesse d’augmenter : les chiffres sont les pires depuis dix ans (+ 36 000 en juillet) et cela malgré une hausse considérable du nombre de radiations (+ 25 %). On est loin du « travailler plus pour gagner plus » du Sarko version 2007. Pendant ce temps là, les confédérations se réunissent et font comme s’il était urgent d’attendre en repoussant les perspectives « d’actions » à …la mi-octobre !
En Europe, alors que les plans d’austérité pleuvent de Londres à Athènes, la CES ne propose qu’une euromanif à Wroclaw le 17 septembre. Pourtant, alors que les luttes s’amplifient, c’est maintenant qu’il faut agir et reprendre le flambeau allumé par les Indignés en Espagne et poursuivis par les salariés en Italie avec la préparation d’une grève générale. Après un printemps arabe qui a déboulonné les dictatures en Tunisie et en Egypte, organisons un automne européen de lutte contre les plans d’austérité qui ne créent que le chômage et la précarité.