Réponse aux rapporteur-rices en fin de débats en commission

Bonjour à toutes et tous.

Je fais l’unique intervention pour l’EE ce qui nous semble peu au vu de ce que représente la tendance et surtout après la confusion, depuis le début du congrès, entre les interventions UA et S3. Nous espérons que les règles de fonctionnement seront éclaircies pour les plénières.

Concernant les pressions hiérarchiques, nous voulons être sûr-es que les chef-fes d’établissement feront partie du « package ». Ce qui nous intéressait aussi dans ce congrès c’était de travailler aux conséquences que pouvaient avoir ces pressions hiérarchiques au quotidien et surtout aux moyens qu’on se donnait collectivement pour lutter contre.

Vous n’avez pas fait de réponse sur notre intervention sur la question des inégalités de genre. On ne sait pas si les rapporteurs-es prennent quelque chose ou pas.

Sur Parcoursup, apparemment les rapporteurs-es souhaitent évacuer la question. Cela nous semble étrange car, par définition, Parcoursup c’est une question d’inégalités en termes de démocratisation sociale et scolaire mais aussi en termes d’inégalités territoriales. Donc, de notre point de vue, Parcoursup rentre totalement dans le thème.

Sur APM, nous n’avons pas compris la réponse sur l’éclaircissement qui sera fait. Dans la compilation des différents amendements académiques nous avons vu que l’appréciation sur l’allocation progressive n’était pas identique donc nous attendons de voir l’écriture.

Sur les certifications, on peut très vite s’embourber dans des débats secondaires. En effet, la plupart des certifications ont le sceau de l’éducation nationale donc le débat n’est pas de savoir si les certifications sont internes ou externes ou de partenaires extérieurs. Ce n’est qu’une partie de la question. Quand on parle de logique certificative, on est plutôt dans la réflexion sur la logique curriculaire, avancée par l’OCDE et les organismes européens, qui menace les diplômes et le cadre collectif puisque l’objectif est d’aller vers des portfolios remplis d’attestations individuelles. Il s’agit d’un changement de paradigme, d’un autre fonctionnement de l’école. On peut donc dire des choses dès aujourd’hui, dans ce congrès, sans tomber dans le piège du MEN qui essaie de nous vendre, par différents biais, notamment en apposant son sceau, les supposées vertus que les certifications auraient.

Sur le lycée, j’entends les rapporteur-es dire que c’est évacué aussi mais, dans la perspective de l’année prochaine, une fois qu’on a dit qu’on refuse la réforme Blanquer, la question est quel lycée on propose. Qu’on ait une divergence de fond sur le lycée à proposer est une chose mais qu’on ne commence pas à y réfléchir, cela veut dire qu’on n’aura pas avancé d’ici à Montpellier sur le contre-projet. Or, c’est ce qui nous intéresse.

De même, sur la formation, attendre les instances, très bien, mais étant en congrès on peut difficilement être plus dans le collectif, pour commencer à y réfléchir et là aussi il va falloir aller très vite au contre-projet, au-delà de l’action qui consiste à mener les collègues à lutter contre.

De manière générale, vous avez souvent utilisé le terme « renforcement » mais nous ne demandons sur quoi : sur les formulations ? sur les analyses ? sur les revendications ? car ce n’est pas la même chose.

On va donc attendre, comme d’autres camarades, les formulations des rapporteur-es et nous retirerons les amendements à ce moment-là.