Hénin-Beaumont au 1er tour, des villes comme Béziers, Forbach et Perpignan gagnables au 2ème, la possibilité de se maintenir dans plus de 220 villes, les résultats du premier tour des municipales confirment les ambitions affichées par Marine Le Pen en 2012 de s’implanter localement pour gagner nationalement. La percée du FN dans le sud-est de la France est inquiétante mais est en partie le résultat de la politique d’austérité menée depuis deux ans par F. Hollande qui a poussé des millions de salarié-es à s’abstenir provoquant une défaite cinglante du PS. Car c’est avant tout la poursuite de la politique libérale d’un gouvernement soi-disant de gauche qui a été massivement rejetée notamment chez les jeunes et dans les quartiers ouvriers des grandes villes. On ne peut pas à la fois s’attaquer à l’emploi, aux salaires, à la protection sociale, faire au patronat des milliards d’euros de cadeaux sans un jour en payer l’addition !
Depuis dimanche, les dirigeant-es socialistes, sonné-es par la défaite en appellent au « front républicain » pour lutter contre le FN. Ils oublient tout simplement que c’est leur politique de stigmatisation des Roms, de poursuite des expulsions de sans-papiers y compris les majeur-es scolarisé-es, de refus d’abroger les décrets de criminalisation de l’action syndicale (comme à Roanne et au Havre) qui a favorisé le vote FN. Il y a urgence pour celles et ceux qui pensent qu’un autre monde est possible d’occuper le terrain pour combattre le FN et rompre totalement avec cette politique qui favorise son ascension et engendre la désespérance sociale.