Véronique Garrigues (Toulouse) et Irène Docéckal (CAN, Bordeaux)
En tant que syndicat de lutte et de transformation sociale, le SNES-FSU se doit de lutter contre toutes les inégalités. Merci donc à nos camarades du S3 de Créteil de nous permettre de réfléchir à la manière de faire avancer les choses y compris dans les statuts du SNES-FSU.
D’abord, nos statuts doivent être un point d’appui pour arrêter de penser qu’il y aurait une évolution naturelle vers l’égalité.
Afin de ne plus invisibiliser les discriminations, osons donc les nommer :
– celles liées au sexe
– celles liées au genre
– celles liées à l’orientation sexuelle
– les discriminations racistes et validistes
Elles doivent donc apparaître explicitement dans nos statuts, pour nous permettre de nous interroger dessus et avancer dans notre action.
L’intersectionnalité, c’est prendre en compte les différents rapports de domination, sans les hiérarchiser. C’est comprendre l’interaction entre les inégalités, pour pouvoir les combattre de manière efficace. Et parce que ces rapports de discrimination se déclinent de manière très concrète pour les gens qui les subissent, cela nous oblige à nous organiser aussi de manière très concrète.
Notre syndicalisme doit progresser dans son fonctionnement et sa structuration dans une perspective de transformation sociale. Être féministe, antiraciste, lutter contre toute forme de discrimination, ce n’est pas un jour, c’est toute l’année. Ce n’est pas une motion, ce doit être inscrit dans nos statuts.