Profiter de la campagne des élections professionnelles pour envisager les luttes

Clément Lefèvre (CAN, Normandie)

Nous sommes actuellement dans une situation complexe, des mobilisations sur les salaires ont eu lieu à l’automne (victorieuses pour partie dans le privé, chez TOTAL notamment). Nous restons, dans l’éducation et dans la fonction publique plus généralement, les grand·es oublié·es des solutions salariales face à l’inflation. Aussi anticiper les combats de janvier est bienvenu mais nous devons absolument éviter de reproduire des erreurs du passé qui dans leur fond et leur forme ont parfois obéré bien des victoires.

Aussi légitime que soit notre combat sur les salaires et notre mandat sur le sujet en janvier il nous faut donc nous prémunir contre les éventuels écueils dans la préparation matérielle des dates à venir et dans leur articulation politique.

Une journée de mobilisation éducation sur les salaires au milieu du mois de janvier nous impose de la préparer le plus tôt possible et de profiter des nombreuses rencontres avec les collègues pendant les élections professionnelles pour faire connaître cette perspective mais aussi celle d’une mobilisation sur les retraites (en les articulant). HIS, stages, nombreux dans la situation sont des moments pour préparer les luttes nécessaires.

Il nous faut aussi anticiper la possibilité de l’isolement.

– Doit-on attendre une intersyndicale large pour annoncer nos dates ?

– Doit-on attendre la réunion de l’interprofessionnelle et l’annonce d’une date ?

2 dates annoncées dès maintenant rendent l’articulation difficile des deux. Alors qu’elle est indispensable. Salaires, conditions de travail et retraites sont des questions intimement liées comme l’a développé Lucie.

Nos collègues sont un peu intoxiqués par le « prof-bashing ». Il nous faut réussir une prise de conscience sur l’utilité sociale de nos métiers, qui nécessitent une revalorisation sans contrepartie et une mobilisation indispensable pour que les collègues reprennent confiance dans leurs propres forces.

La participation et notre score aux élections pro seront aussi des points d’appui, mais tout est fait par le ministère pour que les personnels ne votent pas. La complexité de la procédure de vote électronique et la remise aléatoire des notices de vote en est une illustration. Seules les catégories d’encadrement participeront massivement et la question des salaires est un sujet pour les plus précaires (les AESH notamment) dont la participation aux élections est quasiment empêchée (notamment à travers les difficultés de remise des notices de vote dans les PIAL).