Imposer une réelle alternative économique et sociale !
Les crises économiques, écologiques, sociales et démocratiques frappent durement les populations. Le capitalisme transforme et détériore le quotidien de dizaines de millions de salarié-es et détruit la planète.
Les milliards offerts aux banques, les cadeaux fiscaux faits aux riches, la poursuite de la destruction d’un « Etat social », la remise en question des droits sociaux, du code du travail, de la protection sociale et des retraites participent de cette offensive.
Le projet de société auquel il œuvre activement, en particulier au travers des instances européennes, est cohérent et dangereux.
En Europe, droite dure ou gauche social-libérale ont, partout, profondément dégradé les conditions de vie des salariés, jeunes, chômeurs, retraités, parmi lesquels particulièrement les femmes.
**Changer, pour de bon !
Après la défaite de Sarkozy, les marchés financiers, la Troïka (BCE, FMI, UE), le MEDEF font preuve d’un appétit insatiable et imposent toujours plus un modèle économique et social pourtant responsable de la plus grande crise depuis les années 1930.
Les plans de licenciements se succèdent, le chômage et la précarité ne cessent de croître, le pouvoir d’achat des salarié-es régresse. Des pans entiers de la population n’ont plus accès à un logement convenable ou à la santé.
Il est temps de reprendre l’offensive pour imposer enfin de vraies alternatives au néo-libéralisme. Le syndicalisme a toute sa place dans cette reconquête.
[([* Les militantEs de l’EE (Ecole Emancipée) portent cette orientation dans la FSU et dans les luttes. Afin de poursuivre et amplifier cette démarche, ils/elles vous proposent, avec d’autres, cette liste ouverte, représentative de tous les secteurs de la FSU.*])]
**Le mouvement syndical doit se bouger !
Le syndicalisme ne peut pas se résigner aux marges décrétées par les marchés, ni s’en remettre à un simple changement de ton du nouveau gouvernement !
Après des années de casse des services publics et des solidarités, il y a urgence à défaire les « réformes » néo-libérales… et à construire une vraie alternative.
Porter l’espoir d’une véritable transformation sociale,
c’est rompre avec les politiques d’austérité et de réduction des dépenses publiques,
c’est entamer une révolution fiscale, c’est arrêter la logique du chacun pour soi et faire jouer les solidarités,
c’est engager la transition écologique,
c’est réorienter radicalement l’Europe en faveur des peuples…
Le mouvement social, avec les syndicats, ATTAC, Copernic se doit d’agir, en France comme en Europe, de fédérer les résistances et les aspirations, d’impulser les luttes et les mobilisations.
Le syndicalisme que nous portons ne se limite pas aux contours de l’Hexagone et d’une Fonction Publique très menacée. Il veut faire converger les luttes des salarié-es en s’appuyant sur les secteurs mobilisés pour défendre les plus précaires, les exclu-es.
Il est solidaire, activement, des populations grecques, espagnoles ou portugaises étranglées.
Il organise le soutien aux luttes des peuples contre les dictateurs et l’impérialisme, pour défendre leurs droits économiques, écologiques, sociaux et démocratiques.
A chaque fois, il favorise l’organisation et la mobilisation des personnels pour construire les meilleurs rapports de forces.
**Le temps presse
Les attentes, les exigences sociales, de justice et d’égalité sont fortes. Ces dernières années, chaque fois que les organisations syndicales ont fixé un objectif mobilisateur, des centaines de milliers de femmes et d’hommes se sont retrouvé-es en grève et dans la rue.
Les mouvements citoyens de résistance, de désobéissance se sont développés malgré les tentatives de museler, criminaliser un mouvement social qui reste fort dans le pays.
Mais le syndicalisme français reste divisé et manque de détermination pour affronter les conséquences de la crise. Nous l’avons vu au moment de la grande bataille des retraites.
Au niveau de la FSU, nous l’avons payé cher avec la catastrophique « réforme » de la formation des enseignants.
Les concertations en tout genre mises en place par le nouveau gouvernement rompent avec les pratiques d’insultes et de déni de démocratie de la période Sarkozy.
Mais Hollande confirme la menée d’une politique d’austérité à forte dose ! C’est pourquoi, il est décisif d’affirmer qu’une autre orientation est possible face à la crise.
Cela suppose la défense intransigeante de nos revendications, sans complaisance et en toute indépendance. Le temps presse, d’autant que, fort de son score électoral et d’une droite qui reprend des pans entiers de son programme, le Front National entend bien, de son côté, offrir une alternative réactionnaire.
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**Combattre l’austérité et le TSCG
Le Traité budgétaire européen et sa calamiteuse « règle d’or » gravent dans le marbre les politiques d’austérité appliquées dans tous les pays européens.
Économiquement ineptes, ces règles sont socialement insupportables car elles imposent un horizon d’austérité dont les populations les plus précaires seront les premières victimes.
C’est pourquoi la FSU doit être en première ligne contre leur application.
La FSU doit exiger la mise en œuvre de mesures indispensables :
- l’augmentation du SMIC et des minima sociaux,
- l’égalité de traitement et d’accès aux droits sur l’ensemble du territoire,
- l’arrêt des plans de licenciements…
- et l’arrêt véritable de la RGPP et de la RéATE !
[([*Il faut imposer une loi d’orientation pour l’École qui rompe avec l’employabilité, l’utilitarisme et la sélection et qui permette à l’ensemble de la jeunesse d’acquérir formation de qualité, qualification et culture émancipatrice au sein d’un système éducatif public et laïque.
Il faut arrêter les expulsions des sans-papiers, imposer leur régularisation et le respect des droits des Roms.*])]
**Le U de unitaire… à l’externe et à l’interne
Majoritaire dans l’Education, la FSU s’est montrée impuissante à résister à des attaques majeures et cohérentes contre le système éducatif, ses syndicats nationaux, divisés entre eux, se leurrant sur les possibilités de « négociations » face au gouvernement Sarkozy/Fillon.
Bien que confortée dans d’autres secteurs de la Fonction Publique (justice, agriculture, MEDDAT…), elle peine toujours à trouver sa place au plan interprofessionnel.
Elle pourrait y œuvrer de façon plus conséquente à la construction d’un nouvel outil syndical combatif, plus fort, avec la CGT et Solidaires.
[([*Le congrès de la FSU doit conforter et développer des mandats de lutte et des alternatives à promouvoir.
Contre les licenciements et les suppressions de postes, la baisse des salaires, la dégradation générale des conditions de travail, il ne s’agit pas d’aménager de mauvaises réformes, de négocier des bribes pour quelques–uns ou de s’accommoder du « moins pire », mais bien de prendre à bras le corps les questions d’emploi, de salaires, de précarité (dans ses formes nouvelles et massives), de droits pour toutes et tous.*])]
Participant à la construction et à la vie de la FSU à tous les niveaux, l’EE ne se satisfait pas de son fonctionnement actuel.
Certes, les élections professionnelles et les nouvelles règles de représentativité ont imposé aux directions des « gros » syndicats de renforcer l’apparition fédérale, mais ce fut a minima.
Combiné au désordre du vote électronique, ce manque d’élan fédéral a fait perdre à la FSU sa première place dans la Fonction Publique d’Etat.
La restructuration de l’État est profondément engagée. La loi sur la représentativité a changé la donne pour l’ensemble des syndicats en donnant plus de pouvoir aux votes des salarié-es tout en modifiant les cadres de négociation avec le gouvernement et le patronat.
L’avenir du mouvement syndical, sa capacité à imposer des mutations positives passent par des évolutions au niveau interprofessionnel.
Au sein de la FSU, cela passe aussi par la nécessité d’adapter l’outil syndical aux évolutions déjà en cours dans la Fonction Publique et les services publics.
Ainsi, pour la Fonction Publique territoriale, il est nécessaire de soutenir et favoriser le rassemblement des syndicats nationaux concernés.
De ce congrès, doit sortir une FSU renforcée, encore plus pluraliste, encore plus fédérale dans les départements, les régions et nationalement.
Une FSU porteuse de mobilisations sur les terrains où elle est en responsabilité, de dynamique interprofessionnelle, active dans la construction d’un mouvement social unitaire rassemblant syndicats, mouvements sociaux et citoyens.
[([*L’EE appelle toutes celles et tous ceux qui partagent ces convictions et ces orientations à travailler et à agir ensemble dans la FSU.
Votez et faites voter pour la liste à l’initiative de l’EE (École Émancipée) !*])]