Que Libé inscrive en Une une telle assertion en dit long sur la politique du gouvernement : Hollande a placé la rentrée 2012 sous le signe de la compétitivité, celle de 2013 sous le signe de la réduction du coût du travail…
Continuité dans la priorité assumée de « donner plus » au patronat, au détriment des salariés : pour favoriser le retour de la croissance ? Hollande exonère les entreprises. Pour « sauver » le régime par répartition des retraites ? Il fait payer les salariés et les retraités, plus, et plus longtemps, et soulage les entreprises des cotisations de la branche famille…
Quant à la révolution fiscale, promise par Hollande, et attendue par tous pour apporter un peu de justice sociale dans ce système rongé par la fraude et l’évasion fiscale et contrer les inégalités scandaleuses de revenus ? Eh bien, il n’en est pas question : au « ras-le-bol » fiscal des français, qui refusent de voir leur pouvoir d’achat se réduire à peau de chagrin alors que les revenus du capital explosent, le gouvernement répond par une pause fiscale… pour les entreprises !
Il faut reprendre la main : la politique libérale, l’austérité qui l’accompagne assomment les populations, et réenrichissent les puissants. En Grèce et au Portugal surtout, mais aussi en Italie et en Espagne, les politiques d’austérité donnent lieu à autant de drames humains : tel un cercle vicieux, la spirale de l’austérité engendre des ravages bien réels, mais ne débouche sur aucune sortie de crise. Nous devons résister et reprendre la main. Reprendre le combat, mener une lutte des classes, c’est aujourd’hui une nécessité.