Mina El Azzouzi (Créteil)
J’interviens pour les amendements 50, 51, 52, 55 et 56 de Créteil. Sur la fiche 9. Le sujet au cœur : l’égalité. L’égalité des droits à l’éducation de toutes et tous, la dignité des enfants, des adolescent et adolescentes handicapé·es.
Je cite Amélie Marc, militante antivalidiste en situation de handicap : “la société nous fais sentir comme s’il nous manquait quelque chose alors qu’en fait c’est pas à moi qu’il manque quelque chose, ça va être à la gare à laquelle il manque un ascenseur, à l’école où il va manquer d’interprètes”.
Rappelons-le : la France a été condamnée par l’ONU parce que son école est validiste.
Tou·tes les élèves sont des élèves à besoins particuliers. Arrêtons donc de parler d’inclusion puisqu’il faut cesser d’opposer les élèves handicapé·es aux autres dit·es valides. Il faut rompre avec cette logique de caractérisation par type de difficultés scolaires, plus ou moins en correspondance avec les catégories médicales.
Nous refusons de trier nos élèves en groupes de niveaux, refusons de trier les enfants selon leurs besoins / leur situation, entre IME, écoles publiques, écoles privées.
Iels ont besoin de professionnels compétent·es formé·es (ergothérapeutes, kinésithérapeute, et caetera). Nos élèves dans les collèges et lycées actuels en ont besoin aussi (infirmières, psyEN, et caetera). Pas de moyens ? Plus de moyens ? Exigeons-les. Ce ne sont pas aux enfants handicapé·es (ou non) de payer le prix de l’école néo-libérale.
Prenons du recul pour penser une autre École. Démocratisons l’École aussi en procédant aux changements culturels nécessaires , en changeant notre regard sur les enfants et ado’ différent·es. Tentons de penser l’École autrement (objectifs, programmes, liberté pédagogique, évaluation…).
Nous personnels nous sentons démuni·es, c’est vrai, à ne pas avoir assez de temps, de collègues, de matériel, d’espace pour répondre aux besoins de tous·tes. Mais ce n’est pas la faute des enfants handicapé·es, pas plus qu’aux autres enfants parfois en difficulté.